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DES DIRIGEANTS DE L’EX-FIS AU SUJET DES REDDITIONS

«Grande campagne pour petites trêves»

Le Gspc a nié catégoriquement tout compromis avec les autorités.

Des membres de la direction algéroise de l´ex-FIS ont qualifié les redditions annoncées en grande pompe depuis plusieurs jours de «parfaite amplification médiatique aux visées politiques évidentes». «On entend parler de trêve et de redditions comme tout le monde, on regarde avec étonnement les chiffres importants annoncés ça et là, mais on n´est pas sûr que cela soit vérifiable. De toutes les façons, on peut faire des décomptes optimistes, mais sur le terrain, il faut le dire, les choses sont tout autre.»
Au moins deux leaders de la direction de l´ex-FIS estiment que la presse a usé d´une grande dépense d´énergie pour amplifier et créer une situation très en deçà de la réalité. «Il se peut que des poches de groupes armés soient tentées par le dépôt des armes, mais la direction de l´organisation dément tout contact avec les autorités.»
Alors, dépités de ne pas être parmi les émissaires de cette négociation qui risque de vous mettre sur le côté de la route de la réconciliation? «Non, non, on aurait été ravi de voir tous les groupes armés regagner la table des négociations, et nous permettre, ainsi, de parler de réconciliation nationale sans avoir à justifier la violence armée, mais tel n´est pas le cas. Le commandement de l´armée lui-même dément tout contact avec les groupes armés. Après lui, la direction du Gspc, d´après ce qu´on a entendu, dément tout compromis avec les autorités. Donc, il se peut qu´il y ait un mouvement restreint et personnalisé de trêvistes, et qui ne peut avoir aucune incidence sur le terrain.»
Cette réticence affichée par la direction de l´ex-FIS remet en question le nombre quasi irréaliste des «trêvistes» annoncé et répercuté par les agences et les médias internationaux. D´ailleurs, en pleine effervescence de l´effet d´annonce, le Gspc apporte un premier démenti à la négociation: quatre gardes communaux sont assassinés à Kerkara, dans la région de Skikda, c´est-à-dire là même où était annoncé un important mouvement de reddition. Mieux, si l´on se réfère aux anciens communiqués du Gspc (ex-n°03/22, signé par Abou Hamza Hassan Hattab) l´on constate que la trêve «n´est pas et ne sera pas à l´ordre du jour».
«Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat attire l´attention des moudjahidine sur la véracité de tels procédés de manipulation (rumeurs concernant la trêve, Ndlr) et les appelle à se détourner de toute décision qui n´émane pas de la direction de la djamaâ», dit en substance le communiqué. Les maquis de la Kabylie, qui constituent, en fait, la véritable force de frappe du Gspc, semblent se tenir loin des bruits de ladite reddition.
En réalité, il semble tout à fait étonnant de parler de la trêve d´une organisation qui affiche son allégeance à Al Qaîda, qui investit le Mali, le Niger et le Tchad, et qui achète, pour renforcer ses maquis du Nord algérien, un véritable arsenal de guerre dans les pays de la bande du Sahel.
On pourrait penser logiquement à un «nouveau placement» de l´état-major de l´armée aux fins d´appuyer la réconciliation nationale prônée par le président de la République, mais là aussi, les fils ne tiennent pas : l´institution militaire ne confirme pas ces négociations en cascade, et qui, au maximum, peuvent concerner des groupes amoindris, affaiblis et éloignés de leur direction.

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