L'Expression

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LE RAS-LE-BOL DES ADULTES ET DES COMMERÇANTS DE TIZI OUZOU

Halte à l’émeute

Après un samedi assez agité, Tizi Ouzou, qui n’aspirait qu’à un peu de « détente », a failli vivre ne autre journée d’émeutes. Des jeunes ayant commencé à se rassembler vers onze heures, avant de se voir «empêché» d’arroser de projectiles les locaux de la gendarmerie.

Alors que la matinée d´hier annonçait une journée calme et sans heurts, une de ces journées que le commun des Tizi-Ouziens a appris à apprécier, la foule, assez nombreuse, a été surprise par un attroupement de jeunes devant le groupement de gendarmerie. La fièvre des mauvais jours a commencé à gagner le quartier aux alentours du groupement. Des jeunes, environ une centaine, voulaient provoquer d´autres émeutes. Vers onze heures, donc, commence à retentir le fameux cri : «Ayaw - Ah!» Aussitôt, les commerçants baissent rideau. Cependant, au lieu de laisser la situation se dégrader, des adultes - la plupart des riverains et des commerçants - sont descendus dans la rue et affrontèrent les jeunes pour expliquer qu´«ils en ont, un peu, marre des affrontements». Comme ils ont essayé de leur faire prendre conscience des «désagréments» que les familles, habitant les immeubles alentour, subissent. Les jeunes semblaient «difficiles» à raisonner. Durant un moment, quand les agents de la circulation se sont retirés, les «protestataires» se sont amusés à réglementer la circulation. Situation burlesque. Les adultes, quant à eux, redoublaient d´effort et tentaient de persuader les jeunes que «de nouvelles émeutes ne sont pas à rechercher ! Bien au contraire!» Certains plaident pour les bébés qui «en ont assez de respirer les gaz lacrymogènes!» , d´autres se font les avocats des commerçants qui «n´ont pratiquement pas travaillé depuis le début du printemps noir» et certains de mettre en avant: « La furie des agents du GIR (gendarmerie) quand ils sortent dans la rue!» Tout cela, et le peu de jeunes mobilisés par l´appel des contestataires, a fait que vers midi, alors qu´aucun policier ni gendarme ne sont sortis dans la rue, les choses rentrent dans l´ordre. La vie reprenait normalement son cours. Les commerçants ont rouvert et les gens ont vaqué normalement à leurs affaires. Les agents de la circulation ont repris normalement leurs postes. C´est certain, la journée qui a failli basculer dans l´émeute se termine dans le calme.
Ce n´est pas la première fois que les riverains et les commerçants s´impliquent pour éviter à Tizi Ouzou de connaître un nouveau dérapage. Cela ne voulant aucunement dire, selon quelques-uns, qu´«ils ne partagent pas la colère des gens et la mobilisation des ârchs. Loin de là. Mais il est temps de songer à d´autres formes de lutte!»
Pour l´heure, c´est plutôt la marche d´Ifri qui hante les esprits. Tout le monde attendant de connaître les décisions qui seront prises à la réunion de l´interwilayas à Akbou. C´est, en effet, lors de cette rencontre que seront prises les décisions concernant cette action arrêtée pour le 20 août prochain à Ifri Ouzellaguen. Cette réunion devra, également, se pencher sur les perspectives à donner au mouvement qui veut s´inscrire dans la durée et, dans un avenir proche, «influer» sur la rentrée sociale.

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