TRIBUNAL CRIMINEL DE TIZI OUZOU
Hassan Hattab jugé le 25 novembre prochain
En juin dernier, il avait été condamné par contumace à perpétuité par le même tribunal.
Le fondateur de l´organisation terroriste du Gspc, Hassan Hattab, sera, selon toute vraisemblance, rejugé le 25 novembre prochain par le tribunal criminel de Tizi Ouzou. La justice, a-t-on appris de sources généralement bien informées, a exigé sa présence.
Auparavant, il devrait comparaître le 4 novembre prochain à Alger. Hassan Hattab est accusé de création et appartenance à une organisation terroriste, de meurtres accomplis sur des militaires, de destruction des biens d´autrui, de vol et de racket. Il aurait amassé une fortune colossale qui se chiffre en milliards. L´ex-chef du Gspc, qui a pris sa retraite en 2003, est aussi coupable de haute trahison, de forfaiture et de désertion. Cet acte, ont précisé les mêmes sources, relève du Code militaire et de la cour martiale de l´armée.
Certes, Hassan Hattab s´est rendu officiellement aux services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste pour bénéficier des conditions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, prônée par le président de la République. Mais est-il, en fait, éligible à en bénéficier pour autant?
Mais bien avant cela, au mois de juillet 2003, Hattab et ses adjoints, Zouabri Lyès et Hassan Tewfik, et cinq de ses proches collaborateurs, ont pris contact avec un ancien officier de l´ALN (engagé dans la lutte antiterroriste) pour négocier leur reddition. L´officier de l´ALN devait servir d´intermédiaire.
A l´époque, Hassan Hattab avait demandé pour lui et ses collaborateurs l´immunité et l´absolution totale de leurs crimes, la protection des services de sécurité et l´autorisation de se réfugier en Europe ou au Moyen-Orient, avec, bien sûr, une nouvelle identité. Mais cette demande, que d´aucuns ont estimé outrecuidante, a reçu un niet catégorique et ferme.
De 2003 à 2007, Hattab restera en retrait, soit jusqu´à la confirmation officielle de sa reddition.
En juin dernier, il avait été condamné, par contumace, à la perpétuité par le tribunal criminel de Tizi Ouzou pour «constitution d´un groupe terroriste armé». Il avait également été condamné à mort par contumace par le tribunal criminel de Batna pour «constitution de groupes terroristes armés, atteinte à l´intégrité des intérêts de l´Etat, assassinat avec préméditation, incendie volontaire, vol et port d´armes prohibé»
Hattab aura donc compris que les mouvements subversifs ont perdu la guerre déclenchée contre le peuple algérien, politiquement et militairement.
En effet, leurs soutiens tombent tous les jours, quant à leurs «sponsors» -telle qu´Al Qaîda à laquelle le Gspc aurait fait allégeance- ils les ont tout simplement abandonnés.