BEJAIA
Il n’y a point d’évolution
Au deuxième jour de la grève des syndicats autonomes de la Fonction publique, regroupés autour de la Coordination nationale, la situation n´a pas évolué à Béjaïa. Pratiquement le même schéma se présentait toujours hier. Si la grève semble suivie par le corps des adjoints de l´éducation et du corps commun, il n´en est pas de même du corps enseignant. Quelques communes ont souscrit au mouvement. La santé est quelque peu paralysée. Bref, la grève n´a franchement pas d´incidences visibles à l´image de celles qu´ont connues les précédents mouvements dont le dernier en date a connu une adhésion au fur et à mesure de sa durée. A l´origine de cette situation, il y a lieu de relever la durée du mouvement. Trois jours sont jugés de trop par, notamment les enseignants. Depuis qu´une décision de retrait sur salaire est prise de façon automatique, on réfléchit mûrement avant de se décider à une quelconque adhésion. La menace à peine voilée du chef de l´Exécutif a fait le reste pour donner un suivi différemment apprécié et surtout faible. On a l´impression que les fonctionnaires sont devant un fait accompli. Qu´ils réagissent ou pas le résultat y est le même. «Que je fasse grève ou pas, rien n´est près de changer, je perds tout simplement mon traitement journalier et avec un pouvoir d´achat réduit, la réflexion s´impose pour déboucher généralement pour une non-adhésion», déclarait cet enseignant rencontré hier matin. De là à dire que les grèves n´ont plus de portée, on n´en est encore loin, car, en face, l´Ugta fait tout pour positiver en soutenant tout ce qui est présentement contesté. L´Ugta demeure incontournable même si le peu qu´elle récolte n´agrée pas tout le monde.