«Il profitera au pays et non aux personnes»

La dernière entrevue périodique qui a été organisée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec les médias, a été l'occasion pour replacer à nouveau l'enjeu du dialogue national sur l'échiquier politique national. Tebboune a réitéré son engagement à lancer un dialogue national «fin ou début 2026», a-t-il souligné. Le président de la République a rappelé que le dialogue doit être inclusif qui vise à «mettre en oeuvre une démocratie authentique». Dans le même registre, Tebboune a souligné: «Je respecte toujours mes engagements, mais au moment opportun, j'ai annoncé précédemment l'ouverture d'un dialogue national sur l'avenir du pays fin 2025 ou début 2026» et d'ajouter: «Je pense que, d'ici là, nous aurons résolu presque tous les problèmes hérités et comblé toutes les lacunes, ce qui nous permettra de nous consacrer aux questions politiques inclusives», en souhaitant que «ce dialogue profite au pays et non aux personnes». Le chef de l'État a salué les jeunes universitaires et l'élite nationale qui jouissent, selon lui, d'un niveau de conscience collective de haute qualité en déclarant dans ce sens que «la majorité des jeunes universitaires avaient la capacité d'analyser les événements». À ce propos, le président Tebboune a précisé: «Je m'étais engagé, lors de la campagne électorale pour son premier mandat présidentiel, à passer le flambeau aux jeunes, un engagement qui se concrétise actuellement en permettant à cette importante frange de la société de renforcer sa présence au sein des assemblées élues locales et nationales. Ces efforts visent à créer une nouvelle élite politique et économique, en misant sur les jeunes entrepreneurs.» Le président Tebboune a fait allusion à la mise en place d'une instance qui sera l'apanage sûr et prépondérant quant à la consolidation du dialogue national comme objectif central dans la perspective de renforcer le processus démocratique, en proposant des réflexions concrètes et efficaces afin de répondre aux enjeux de l'heure qui impactent le pays. Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune a souligné que «tous les Algériens sont égaux, où qu'ils se trouvent, et ont le droit d'investir dans leur mère patrie», et d'ajouter: «Un projet visant à rassembler tous les experts algériens au sein d'une structure qui constituera une force de proposition, une démarche qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la cohésion nationale.»
Pour rappel, la déclaration du président Tebboune à propos du dialogue national a été exprimée en octobre 2024, en précisant que «le dialogue national aura lieu fin 2025 début 2026, soit après la révision des lois relatives aux organes de l'État moderne, à l'instar des codes communal et de wilaya», a-t-il affirmé.
Donc, la question du dialogue est tributaire d'une situation nouvelle caractérisée par la réforme des institutions de l'État dans la perspective de les moderniser et les consolider. Il est question d'un chantier visant la réforme de l'État afin qu'il puisse assumer d'une manière qualitative et efficace ses missions constitutionnelles et stratégiques. Tebboune veut aller vers un dialogue national inclusif et intrinsèque qui concernera tout le spectre politique et la dynamique de la société civile sans exclusion. Tebboune avait rappelé que la vocation de dialogue national est d'«immuniser l'Algérie des ingérences étrangères et contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna». Donc, la démarche consiste à replacer l'Algérie et ses institutions dans une dynamique politique ouverte sur les nouveaux enjeux et tournée résolument vers la modernité, le progrès et de démocratie. À ce propos, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé cette option en déclarant que le dialogue national sera «précédé par nombre de priorités en lien avec l'économie nationale en vue de mettre l'Algérie à l'abri des soubresauts économiques et politiques que connaît le monde, avant de passer à l'étape de l'édification de la démocratie véritable», a-t-il insinué. Le dialogue national version Tebboune sera conçu comme une dynamique globale qui impactera les institutions de l'État et la société.