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Prélude à l’action armée du 1er Novembre 1954

Il y a 75 ans l’attaque de la poste d’Oran

Le conférencier a évoqué des détails en lien avec cette action, dont le butin qui allait servir pour l’acquisition des armes.

Unanimes et communs ont été les participants à la conférence, organisée par le Laboratoire des études maghrébines de l'université Oran 1 Ahmed Ben Bella, en coordination avec l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM). Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la célébration du 75e anniversaire de cet évènement phare de l'histoire révolutionnaire de l'Algérie. Mené par l'Organisation spéciale (OS) en 1949, cet autre repère de l'histoire révolutionnaire algérienne est plus que révélateur du génie des dirigeants de cette organisation paramilitaire nationaliste. Didactique et explicite dans sa communication, l'enseignant universitaire, Hamid Aït Habbouche a affirmé, que «l'attaque de la poste d'Oran s'est soldée par la récupération de plus de 3 millions de francs français», soulignant que «cette attaque était un modèle dans la planification et l'exécution des opérations militaires et a révélé le génie des (futurs) dirigeants de la Révolution». Et d'ajouter que «les responsables de l'OS, à leur tête Hocine Ait Ahmed, Ahmed Ben Bella, Souidani Boudjemaâ et Belhadj Bouchaïb, avaient entamé la préparation de cette action spectaculaire, pendant plusieurs mois, sur la base de renseignements qui ont été fournis par le militant Djelloul Nemmiche, dit «Bakhti».
Selon l'enseignant Aït Habbouche, Bakhti avait proposé aux responsables de l'OS deux plans. Le premier consistait à mener une attaque contre le train Oran-Béchar dans lequel, chaque mois, d'importants fonds issus de la collecte des impôts étaient transportés, tandis que le deuxième plan consistait à attaquer la Grande poste, qui accueillait, chaque début de mois, des sommes conséquentes d'argent. Il a précisé que «le choix de l'attaque de la Grande poste d'Oran a été adopté par les militants en raison des facilités de son exécution». Le même conférencier a, par- là même, évoqué, des détails en lien avec cette action, en l'occurrence le butin qui allait servir pour l'acquisition des armes en prévision du déclenchement de la guerre de Libération nationale», notant que «les organisateurs de l'attaque avaient opéré en exécutant un plan minutieusement étudié». en ce sens, il a cité «la préparation de planques pour abriter les auteurs et de leur éviter de se faire arrêter, les caches pour mettre à l'abri le butin avant son transfert dans des endroits sûrs, ainsi que l'utilisation du véhicule d'un médecin avec le caducée, une ruse qui a permis d'éloigner les suspicions». Le président de l'Association «Maâthir thawra», Ahmed Djaouat, a, pour sa part, souligné que «l'attaque de la poste d'Oran en 1949 a été un tournant décisif dans la préparation de la Révolution du 1er Novembre 1954, sachant que l'argent récupéré, plus exactement 3,178 millions de francs français, ont permis d'acquérir à partir de la Libye, pas moins de 700 pièces d'armement, qui ont été affectées par la suite pour armer les premiers contingents de la glorieuse Armée de Libération nationale, (ALN)». Le professeur Mohamed Bendjebbour de l'université Oran 1 a évoqué la réussite de ce haut fait d'armes, qui «est dû essentiellement aux précieux renseignements fournis par le défunt moudjahid Bakhti Nemmiche aux responsables de l'OS». «Ce dernier qui était un employé de la poste, a permis à ses camarades de mener leur opération en un temps record et de regagner Alger avec l'argent récupéré, en se faisant aider par le moudjahid Mohamed Khider, qui à l'époque était membre de l'Assemblée nationale française au nom du PPA-MTLD, et qui, grâce à l'immunité parlementaire avait pu acheminer les fonds sans se faire inquiéter», a-t-il fait savoir.
De son côté, le directeur du Musée du moudjahid d'Oran, Mokhtar Seddiki, a fait état des acteurs de cette action militaire en affirmant que «les auteurs ayant pris part à l'attaque de la Grande poste de la capitale de l'Ouest, le 5 avril 1949, sont Hocine Ait Ahmed, qui était alors le chef de l'OS, Ahmed Ben Bella, responsable de la même organisation pour la région Ouest, ainsi que d'autres moudjahidine, dont Souidani Boudjemâa, Hamou Boutlelis, Belhadj Bouchaïb, Hadj Benalla, Mohamed Khider, Benaoum Benzerga et Bakhti Nemmiche.

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