Jil Jadid confirme sa position

Relevant l’important axe du dialogue et de l’émergence d’un consensus autour des voies à adopter pour développer la scène politique, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a souligné avec force, lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaîne 3, l’importance de cette scène électorale, précisant que « L’élection présidentielle a été avancée de quelques mois, mais ce n’est pas cela qui va bouleverser le calendrier politique. Être candidat implique un certain nombre de conditions qui ne sont pas encore visibles. On verra comment le scrutin va être mis en place et si les conditions politiques seront favorables pour notre candidature. » Une position que Jil Jadid prône depuis sa création, se présentant comme un parti qui s’est peu à peu distingué de la majorité des formations politiques en activité, par un discours plus moderne et fédérateur autour d’un réel projet de société. C’est ce que Djilali a défendu dans son rôle de président de parti, des années durant, mettant la force de la concertation et le rapprochement du citoyen, un axe prépondérant de sa politique de campagne électorale.
Le parti de Soufiane Djilali a apporté un nouvel ADN sur la scène politique, avec une progression qui n’a pas encore les scores espérés, mais qui se profile en tant que formation politique en phase avec la réalité du terrain. Une position que le président du parti défend comme principe, comme règle fondamentale pour l’édification d’un parti fort en adéquation avec les développements de la société, et avec les convictions des militants du parti. Loin du statut d’ « outsider », le président de Jil Jadid a tenu à insister sur l’importance de développer la maturité politique des partis affirmant qu’ « il est important que le parti politique fasse le travail de prise de conscience de la population, autour de thèmes structurés. Car il ne s’agit pas de lancer des idées populistes , ou de faire le buzz, pour plaire à telle ou telle partie de l’opinion publique. Il y a un travail de fond à opérer qui relève de la doctrine du pays, d’une connaissance tant géopolitique, qu’économique et sociale ».
Dans ce sillage, précisant l’évolution et les positions de Jil Jadid, Djilali est longuement revenu sur le cheminement de l’activité politique depuis le multipartisme, expliquant l’incompréhension du fondement de la démocratie, lors des années de la décennie noire, et l’importance de sortir la scène partisane des modèles classiques de fonctionnement pour se diriger vers une modernité qui correspond aux attentes de la société, c’est sur cette base que le président de Jil Jadid a dressé un constat de la situation de l’activité politique et partisane ces dernières années, précisant que « Les partis sont abandonnés, ils ne reçoivent aucune subvention, et ce n’est pas normal. Pour construire un État de droit et une démocratie, il faut considérer que les partis politiques sont absolument nécessaires.
Il y a eu une méfiance envers les partis, du fait que les anciens partis ont accumulé beaucoup d’argent et cela leur permet de se mouvoir, mais les jeunes partis politiques, dont l’Algérie a besoin, n’ont pas les moyens de se développer sérieusement. »
Un constat on ne peut plus clair, qui fait ressortir, la nécessité de porter l’activité partisane à un équilibre où les formations politiques peuvent se présenter au scrutin avec les mêmes chances de réussite.