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65e anniversaire de la mort du colonel Lotfi

L’instinct révolutionnaire

Le colonel Lotfi avait beaucoup contribué dans la mise en échec des stratégies de l’armée coloniale dans la Wilaya V.

L'Algérie célèbre le 65e anniversaire de la mort en martyr du colonel Lotfi, Benali Boudghène de son vrai nom. Cette personnalité de la Révolution algérienne s'est distinguée par sa bravoure et son humilité. Les témoignages de ceux qui ont partagé leur parcours révolutionnaire avec lui durant la période de Libération nationale témoignent de ces caractéristiques dont faisait preuve le plus jeune colonel de la Révolution nationale. Le colonel Lotfi a toujours reflété le consensus et le compromis au sein du mouvement de Libération nationale, surtout durant les périodes les plus dures dans l'histoire de la Révolution nationale. Il a été le militaire «diplomate» et le militant intellectuel, c'était un personnage qui disposait de toutes les facultés d'un meneur d'hommes et un chef charismatique sans faire du bruit ou de brouhaha. 
Lotfi avait forgé sa conscience nationale à l'école franco-musulmane. Cette opportunité lui a permis d'embrasser le monde de la politique. C'était l'époque où le PPA-MTLD connaissait une grande notoriété d'un parti nationaliste qui défendait la démarche indépendantiste de l'Algérie face à un colonialisme de peuplement des plus abjects et ahurissants. Il adhère très tôt à l'Armée de libération nationale (ALN). Il intègre en 1955 la zone V. Il devient le secrétaire particulier du grand révolutionnaire et responsable au sein de l'ALN Si Jaber, qui est tombé au champ d'honneur. Cette expérience pratique au sein de l'ALN a permis à Lotfi d'accélérer son processus de formation dans le domaine de la gestion des soldats sur le terrain et comment adopter des stratégies de guerre et d'attaques contre les troupes de l'armée coloniale française. C'est à Sebdou qu'il montre ses prouesses d'un véritable organisateur et fin militant qui allie pratique et théorie. Il a pu installer brillamment et avec intelligence les cellules secrètes du FLN. C'est grâce à Lotfi que la section des fidaï (commando) a vu le jour dans la Wilaya V. 
Il lui revient le mérité de structurer avec perspicacité l'ALN et de faire de la région de Tlemcen un lieu de guérilla par excellence en 1956 où il a mené des actions militaires contre les cibles de l'armée coloniale française. Ces faits d'armes lui ont valu d'être désigné comme premier responsable de la Zone 8 de la Wilaya V. Avec ce poste, Lotfi est devenu le plus jeune capitaine de la Révolution nationale. Avec le poste de membre du Conseil de direction de la Wilaya V, Lotfi arrive à atteindre un niveau appréciable dans la hiérarchie de la Révolution nationale. C'est à partir de cet instant que le grand Lotfi et le futur colonel commençait à s'esquisser comme parcours héroïque. Une année après, Lotfi assume la fonction du responsable de la Wilaya V avec le grade du colonel. Le colonel Lotfi avait beaucoup contribué dans la mise en place d'une approche militaire qui visait à mettre en échec les stratégies de guerre de l'armée coloniale française dans la Wilaya V. Sa maîtrise des techniques de guerre, sa culture en la matière et son humilité lui ont permis d'accéder à un niveau de rapport très important au sein de la haute hiérarchie de la Révolution nationale. Cette maîtrise des questions militaires et politiques ont permis au colonel Lotfi d'effectuer une visite en Yougoslavie avec Ferhat Abbès, dans la perspective de trouver de l'aide sur le plan militaire à la Révolution nationale. 
Le colonel Lotfi avait participé à la réunion du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), à Tripoli en 1960. Lotfi a apporté sa contribution d'une manière concrète via des réflexions écrites et proposées à ladite réunion comme esquisse de la future Algérie indépendante. Lors de son retour de Tripoli vers la Wilaya V, l'armée coloniale française avait tout préparé comme moyens musclés sur le plan militaire, y compris l'aviation pour encercler le colonel Lotfi et son petit groupe. 
Lotfi est tombé au champ d'honneur les armes à la main, rejetant l'idée de se rendre à l'armée coloniale un certain  27 mars 1960 à Djebel Béchar.
 

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