L'Expression

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Un observatoire pour les diplômés du supérieur

L'opération un étudiant-un job

Cet organe doit permettre de suivre l'employabilité des diplômés et évaluer la compatibilité de leurs formations avec les offres du marché du travail.

Entreprise-université: comment faire pour que ce binôme soit opérationnel sur le marché du travail? Comment s'y prendre surtout pour que les diplômés y trouvent la place qui leur sied? Un challenge que le recteur de l'université des sciences et technologies, Houari Boumediene, se tient prêt à relever. Le patron de l'Usthb soumet une proposition qui doit en principe donner ses fruits. De quoi s'agit-il? Il est question de la mise en place d'un observatoire des diplômés de l'université. «Nous travaillons sur la mise en place d'un observatoire des diplômés de l'université, qui pourra suivre les diplômés et ajuster régulièrement les formations en fonction du marché du travail», a révélé Djamal-Eddine Akretche sur les ondes de la chaîne 3. Cet organisme permettra de suivre l'employabilité des diplômés et évaluer la compatibilité des formations avec les emplois recherchés dans le marché, a-t-il ajouté. Il ne faut cependant pas attendre à ce que les postes d'emplois ou les formations tombent du ciel. Il appartient à l'université d'aller proposer des offres de formation aux entreprises et les mettre à profit des étudiants pour les préparer à l'emploi, recommande l'invité de la rédaction de la Radio nationale d'expression française. «Dernièrement, j'ai fait un conseil de direction au niveau de notre université, où nous avons installé des bureaux de liaison universités-entreprises. J'ai demandé à des enseignants de former des groupes et d'aller taper aux portes des entreprises dans la zone d'Oued Smar», a confié Djamal-Eddine Akretche. Une initiative qui peut aider à enrayer un chômage endémique qui frappe de plein fouet les diplômés de l'université. Ils étaient plus de 400000 à ne pas avoir trouvé d'emploi en 2019. Un chiffre que l'on peut revoir à la hausse aujourd'hui, sans se tromper, avec la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Les diplômés du supérieur et ceux de la formation professionnelle représentaient à eux seuls plus de 54% des chômeurs. Un capital humain qui risque d'être dilapidé! L'université, les instituts de formation professionnelle doivent avoir une stratégie, en matière d'emploi. Très peu de diplômés intègrent le marché du travail après avoir terminé une formation ou un cursus universitaire pourtant couronnés de succès.
La cause est identifiée: entre la ressource humaine et les besoins du marché de l'emploi, il y a un décalage flagrant. La situation est même très préoccupante. Le marché du travail ne peut pas absorber toute la masse des étudiants fraîchement diplômés. À cela, il y a bien sûr des conditions objectives qui font que bon nombre d'entre eux restent sur le carreau. La plus importante réside dans la singularité de l'économie nationale, dominée par le secteur des hydrocarbures. Il y a une autre raison à cela. Laquelle? La surreprésentation des étudiants inscrits en sciences sociales et humaines, près de 65%, «ne répond pas aux besoins actuels de l'économie», avaient relevé les experts de la direction générale du Trésor français dans un rapport rendu public en septembre 2017. Il faut faire en plus avec, des perspectives économiques incertaines au vu de la crise que traverse l'économie mondiale. Faute de ne pas avoir pu trouver à la place qui leur revient, de purs produits de l'université algérienne, aux compétences exceptionnelles avérées ont décidé de monnayer avec bonheur leurs expériences. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique prépare une série de mesures qui permettront d'endiguer cette hémorragie À commencer par cette annonce «choc» du recrutement de 7000 nouveaux enseignants, titulaires de doctorats et de magistères, décidée par le président de la République.
«L'État doit accorder un intérêt particulier à cette catégorie, qui constitue la matière grise et la soupape de sécurité de l'Algérie dans tous les secteurs», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune lors de la réunion du Conseil des ministres, qu'il avait présidée le 14 mai 2023. La mise en place d'un observatoire des diplômés de l'université tombe à pic...

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