LOGEMENTS AADL
La Cnep rassure les souscripteurs
La Cnep prend l’engagement de livrer tous les logements d’ici à 2009 et 25.000 logements seront réceptionnés avant la fin 2007.
Le feuilleton des logements de l´Agence pour l´amélioration et le développement du logement semble entamer ses derniers épisodes. L´épilogue est pour la fin de l´année. Ainsi, l´espoir suscité par les différentes formules tend à devenir réalité.
Cet espoir vient d´être entretenu par le président-directeur général de Cnep-immobilier, Mokhtar Boufatit. Intervenant hier matin sur les ondes de la Chaîne III, Boufatit a souligné: «Nous allons contribuer à la première réception de ces logements avant la fin de l´année». Et d´ajouter: «60.000 demandes ont été inscrites par la Cnep». Devant la grogne suscitée par les bénéficiaires et souscripteurs, le président-directeur général de Cnep-immobilier a tenu à rassurer ces derniers en affirmant que «la banque va tabler sur la solvabilité du client par la réduction du prix et la diminution de l´apport initial passant à 10 au lieu de 25%».
Selon ses propos, 25.000 logements seront réceptionnés avant la fin de l´année en cours sans ommettre d´annoncer la livraison par petites tranches de logements estimées en moyenne à 500 unités dans certaines régions. Cette formule permettra, selon Boufatit, aux acquéreurs de s´acquitter de leurs redevances (charges de loyer) sans pression. «On va tirer vers le bas les redevances que devra supporter l´occupant du logement», a-t-il ajouté. Mais assainir la situation, Boufatit révèle l´instauration d´un fichier des souscripteurs. «Nous avons demandé le fichier des souscripteurs pour clarifier et préciser notre déploiement sur le terrain», précise le président-directeur général de Cnep-immobilier.
Au plan financier, l´invité de la Radio nationale estime son institution «à l´aise» et pour preuve, ajoute-t-il, «la Cnep a pris en charge l´ensemble du programme Aadl estimé à 55.000 unités». Cette aisance financière devrait permettre à l´institution financière de prendre en charge totalement ce programme. «Nous n´avons aucun problème financier puisque nous avons alloué 16 milliards de dinars pour l´exercice 2007 pour faire face aux financements des trois tranches», précise le président-directeur général.
Quant au programme à réaliser, le responsable de Cnep-immobilier déclare: «La première tranche comporte 4654 logements dans 15 wilayas, la deuxième touchera 20 wilayas alors que la troisième prévoit 12.000 logements, soit un total de 25.000 logements.». Bien mieux, l´interlocuteur révèle que la Cnep devrait également apporter sa touche d´innovation en matière de construction en affirmant que «nous avons retenu dans nos programmes un gabarit de R+4 car nous avons tiré les enseignements des premières expériences de l´Aadl.»
S´agissant de la prise en charge de ces logements, Mokhtar Boufatit a rappelé «l´engagement qu´a pris la Cnep de financer ces logements hors VRD et hors apport initial des acquéreurs». Selon lui, «la Cnep a manifesté son intérêt pour financer ces logements sur ses fonds propres pour essayer d´absorber cette demande». Il a rappelé également que le «mécanisme de financement a fait l´objet de la signature d´une convention-cadre entre le ministère de l´Habitat et la Cnep, en septembre 2002».
Quant au contentieux et le financement des Eplf, le président-directeur général de Cnep-immobilier n´a soufflé mot. Pour rappel, lors d´un point de presse improvisé en marge de la cérémonie de l´inauguration du nouveau siège de l´agence Cnep de Bordj Menaïel, M.Djamel Bessa, président-directeur général de la Cnep a affirmé qu´il n´existe pas de contentieux avec les Eplf. «Nous ne sommes pas sur la même longueur d´onde parce que nous avons des contraintes d´ordre réglementaire édictées par la Banque d´Algérie que nous devons respecter», a indiqué M.Bessa, ajoutant que son institution financière est arrivée à la limite de ses possibilités avec l´Eplf de Boumerdès et elle ne peut aller plus loin sous peine de se mettre en violation de la loi sur la monnaie et le crédit. M.Bessa a précisé que la Cnep ne peut financer l´Eplf de Boumerdès au-delà de 25% des fonds propres de la banque. «Nous avons déjà atteint ce taux et nous ne pouvons continuer à financer les Eplf», avait indiqué le président-directeur général.