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La diaspora sur le front

Une centaine de médecins, spécialistes et généralistes, installés en France, Belgique, Suisse, Canada, Turquie, etc., ont décidé de rentrer au bercail, tout en mobilisant leurs fonds dans l'achat des équipements manquants en Algérie.

On ne badine pas avec le devoir national, d'autant plus que leurs compères locaux sont, malgré la volonté de fer qu'ils affichent, en continuant à faire face à l'invasion, qui se poursuit, de la Covid-19, un peu partout dans le territoire national, présents mais exténués. La situation est gravissime, aussi risque-t-elle d'échapper au contrôle? Les médecins algériens, installés à l'étranger, croient dur comme fer, que la bataille n'est pas perdue». Ainsi donc, ils annoncent d'ores et déjà leur mobilisation pour renforcer la ligne de front, lancée contre la propagation de la Covid-19, qui frappe de plein fouet
l'Algérie. Réunis jeudi, en visioconférence, une centaine de médecins, spécialistes et généralistes, installés en France, Belgique, Suisse, Canada, Turquie etc, ont été unanimes à dire que l'heure de vérité est arrivée, en se mobilisant pour rentrer au bercail, tout en mobilisant aussi leurs fonds dans l'achat des équipements manquants en Algérie. En décortiquant la situation gravissime qui frappe l'Algérie, ces médecins, encadrés par l'Association de l'amitié populaire franco-algérienne, n'ont donc pas tourné le dos à l'appel, en décidant de s'impliquer de plus belle. Plus d'un médecin intervenant a jugé que la «situation est rattrapable». Dans ce sillage, le consensus a été général. Tout d'abord, ils se sont dédiés, dès le début de cette semaine, une plate-forme internet, dans laquelle ils appellent leurs compères à s'inscrire pour se rendre en Algérie, se répartir en groupes pour se déployer dans l'ensemble des hôpitaux et des villes algériennes. Dotés à la fois de passion et de détermination, ces mêmes médecins, hommes et femmes, ayant mené une guerre acharnée contre la Covid-19 en France, comptent donc calquer leur expérience en Algérie, quoi qu'ils soient également convaincus que leurs «confrères locaux n'ont pas manqué à leur devoir ni à leurs obligations». «Ils (les médecins algériens) sont épuisés», dira un médecin ayant estimé utile que «nous nous rendions en Algérie pour assister nos camarades dans la bataille qu'ils mènent durement et dans des conditions difficiles». À les entendre, l'ensemble des intervenants ne sont pas restés à l'écart en suivant l'actualité qui prévaut en Algérie. «Nous sommes au fait de tout ce qui se passe, d'où notre conscience qui nous interpelle tous», dira un médecin, faisant état de 13 000 Algériens résidents et travaillant un peu partout dans plusieurs villes et capitales étrangères, notamment sur le contient européen. Et ce n'est pas tout. Ces médecins comptent accomplir amplement leur devoir en ne venant pas les bras ballants. 

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