La dynamique financière s’installe

La relance de l'industrie automobile, et l'annonce de la sortie des premiers véhicules montés en Algérie de la marque Fiat, en début de l'année 2024, ont eu effet presque immédiat sur la remise sur le marché du crédit de la consommation. Dans un mouvement offensif de marketing, les banques ont commencé à étaler leurs offres les plus attrayantes, pour relancer cette forme de financement qui répond à une grande attente de la part des citoyens. Ces derniers auront la possibilité de se diriger vers les financements classiques, au même titre que les produits de la finance islamique, à travers les différentes formules qui se rejoignent toutefois sur des critères, tels que l'exclusivité de ce mode de financement aux seuls véhicules produits localement. Il faut dire que la remise en selle de cette dynamique financière intervient dans le but de répondre aux besoins du marché, et pour stabiliser les prix, mais il n'en demeure pas moins que ce mode de financement ne manquera de booster la consommation. Ce qui aura des répercussions hautement positives sur le développement de l'économie nationale et notamment la relance industrielle. L'objectif étant d'atteindre des niveaux de production qui permettent de concrétiser les taux d'intégration inscrits dans les cahiers des charges, en vu de réduire les coûts de production, et par conséquent appliquer des prix abordables. C'est dans cette optique que la relance des crédits à la consommation se présente, comme un élément stratégique qui participe à la concrétisation d'une approche qui vise le développement de plusieurs secteurs industriels, pourvoyeurs de richesses et d'emplois. Ce qui rejoint en profondeur la vision de l'État consistant à édifier un tissu de petites et moyennes entreprises dans les domaines de la sous-traitance, mais également dans tous les secteurs de prestations et de services. Autrement dit, l'amorce de cette nouvelle dynamique de consommation demeure indissociable des avancées enregistrées ces dernières années en matière de réorganisation de réforme des secteurs stratégiques, et des réformes bancaires et financières, qui présente aujourd'hui une configuration favorable à l'inscription de résultats inédits. Il faut dire, que l'assainissement des institutions et de l'administration, associée aux effets de la numérisation sont sur le point d'aboutir à une organisation du marché automobile, en forte adéquation avec les capacités de production et de commercialisation. Toute la problématique réside dans l'émergence d'une synergie efficace, visant à adapter les coûts et les capacités de production, aux canaux de commercialisation. Ces derniers se définissent par la règle de l'offre et la demande mais également par l'éventuelle concurrence qui peut naître entre les banques dans le domaine du crédit de consommation et du financement. D'où l'importance, aujourd'hui, de voire la majorité des banques investir dans le crédit de consommation, et développer des lignes et des accompagnements de plus en plus attractifs. C'est précisément sur cette dynamique grandissante, qui met les banques dans une espèce de course pour la pace de leader, que l'industrie automobile pourra connaître un essor sans précédent, et pourra impacter l'économie nationale de façon à concrétiser les objectifs fixés dans le sens de la diversification.