EDUCATION
La grève du Sete massivement suivie
La grève d’une semaine dans le secteur de l’éducation (du 27 novembre au 3 décembre) à laquelle avait appelé le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation (Sete), a été massivement suivie dans sa première journée, hier, a-t-on constaté.<BR>
Ce mouvement de débrayage, décidée à l´issue de la réunion des cadres syndicalistes du Sete le 18 novembre dernier, intervient à un moment charnière de l´année scolaire, qui est la période des compositions du premier trimestre, qui sont ainsi, sérieusement compromis.
Ce syndicat affilié à l´Ugta a eu recours à la grève pour dénoncer «le mutisme de la tutelle (le ministre et le wali), ainsi le refus de négociations de la direction de l´éducation de la wilaya» devant les maux qui ne cessent de ronger ce secteur névralgique.
Dans une lettre adressée au ministre de l´Education nationale, le Sete avait dressé un état de lieux calamiteux sur la situation de la famille éducative dans la wilaya de Tizi Ouzou. «La gabegie, l´incurie et le laisser-aller de la DE» ont été autant d´anomalies révélées par le Sete. Pour ce syndicat, cette grève d´une semaine, n´est qu´une suite logique au sit-in du 2 octobre dernier, ainsi qu´à la grève générale de 3 jours, les 2, 3 et 4 novembre et qui sont restés sans écho de la part de la tutelle.
En outre, cette grève sera ponctuée par deux sit-in, le 1er décembre devant le siège de la wilaya et le 3 décembre devant le ministère de l´Education nationale. Dans ce sens, le Sete compte aller au bout de ses revendications.
Des revendications qui sont étroitement liées à l´état désastreux de la corporation et au sujet de laquelle «la sonnette d´alarme a été tirée depuis longtemps sans résultat».
Ainsi, outre le départ de l´actuel directeur de l´éducation, M.Lakaf, les revendications sont purement d´ordre socioprofessionnelles. L´intégration des vacataires, la revalorisation des primes et autres indemnités, le logement ainsi que d´autres points inhérents au quotidien morose de l´enseignant sont brandis.
Il convient de signaler que l´action ne fait pas l´unanimité au sein des autres syndicats de l´éducation. A ce titre, le Satef, considère ce débrayage «extra-éducatif et illégal», quant au Snte il ne s´est pas prononcé sur cette grève. A ce sujet, le Sete ne se fait guère de souci. «Nous sommes les plus représentatifs», se contentent de dire ses adhérents.