L'Expression

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MARCHÉ DES EUCALYPTUS

La grosse pagaille!

La moitié de la clientèle a boudé le marché pour différentes raisons.

Infrastructure économique de première importance pour la capitale, le marché des Eucalyptus connaît, actuellement, de nombreux dysfonctionnements et une dégradation de son environnement. Le constat est établi après une virée, avant-hier, sur les lieux. Ce qui nous a permis de «palper» le calvaire des commerçants, les fidèles détaillants et les mandataires relevant de l´association Amal. La pomme de discorde est la gestion, considérée comme «catastrophique» du directeur de l´infrastructure M.Hobbi.
Ce dernier est qualifié d´ailleurs, d´«unilatéral» et d´«incompétent» dans la prise de décision. La décharge publique, improvisée juste à proximité des halles, convient tout à fait à tendre d´éventuels guet-apens. Les ampoules des réverbères sont constamment cassées, obscurcissant ainsi un tableau déjà peu reluisant des halles constamment plongées dans les ténèbres.
Voulant sillonner les différents coins du marché, on s´est retrouvé embourbés dans des étangs boueux qui paralysent même la circulation automobile. En effet, des camions aux pneus à moitié submergés, sont bloqués, provoquant un embouteillage monstre. Approché, péniblement, l´un des chauffeurs nous a affirmé que «c´est tellement usuel qu´on s´est résigné à cet état de fait». Une fois notre entrée réussie, le premier constat immédiat a trait à l´absence d´acheteurs. «Trouvez-vous que c´est concevable que le fleuron des marchés soit déserté en plein jour (précisément à midi)?» a lancé l´un des 80 mandataires. Et de préciser: «On a perdu 50% de notre clientèle qui a boudé ce marché pour absence d´entretien et de gestion.» Pour dénoncer l´anarchie généralisée, M.Medjeber Mohammed, président de l´association, nous a déclaré: «Nous demandons le raccordement au réseau principal de l´eau potable, pour parer au nombre de fast-foods et cafés qui s´approvisionnent par le biais de citernes d´eau. Cela engendre des odeurs nauséabondes. Les maladies contagieuses deviennent ainsi inévitables.»
L´autre volet qui irrite les mandataires, c´est l´insécurité. M.Khatir Derradji, responsable de la commission juridique de l´association, a indiqué que les halles des Eucalyptus sont en passe de devenir, par les temps qui courent, un véritable coupe-gorge. Les mêmes halles sont privées d´électricité, obligeant ainsi les commerçants à exercer dans les ténèbres.
En sus, «une enveloppe financière de 12 milliards de centimes a été allouée à M.Hobbi afin de réaliser les travaux dans les meilleurs délais, en vain. Car seule la peinture du marché a été rénovée», fustige M.Derradji, donnant l´impression de lire le fameux «J´accuse» de Zola.
Pis, les superficies réservées aux espaces verts sont insignifiantes, selon nos interlocuteurs. «A quoi bon créer des espaces verts alors que l´actuel parking, en état calamiteux, ne répond, aucunement, au nombre des automobilistes arrivant chaque jour», s´exclame M.Derradji. En réponse à cela, le directeur, rencontré avant-hier dans son bureau, oppose un niet catégorique quant aux propos des mandataires, en leur reprochant le non-paiement des charges de location.
D´emblée, M.Hobbi nous a fait savoir que «la wilaya a fait appel à un bureau d´études qui est en train de chercher le plan idéal pour le marché». En outre, il a démenti que le marché était bénéficiaire d´une enveloppe de 12 milliards, citée par les mandataires. S´agissant des espaces verts et du problème du parking, le directeur reste intransigeant. «Nous allons encore abattre des arbres pour la construction d´un grand parking. D´ailleurs, une autorisation verbale nous a été donnée par la direction générale des forêts, sise à Rouiba», rassure-t-il. Pour le problème de l´eau, un appel a été lancé à Asrout, entreprise chargée des travaux d´entretien, afin de mettre fin aux fuites internes.
L´assainissement externe, «relève de la circonscription de Baraki», a-t-il précisé. Les outlaw (hors-la-loi) et compagnons de Robin des bois de la forêt de Sherwood, les voleurs qui surgissent de la pénombre et emportent à la sauvette des cageots remplis de fruits et légumes, ne posent pas un problème réel aux yeux du DG. «Les agents de la garde communale nous portent assistance et nous disposons de 20 agents travaillant en brigades veillant au bon fonctionnement du marché», a-t-il conclu. L´intervention des autorités locales est plus qu´indispensable, sinon la gestion du marché est vouée à un échec inévitable.

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