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Omra

La moitié des vols annulés

De nombreux clients n’ont pas pu vivre les moments intenses du voyage vers les Lieux saints à cause de la hausse des prix.

Contrairement à leurs attentes, les agences de voyages font les frais de la cherté du petit pèlerinage dont les prix ont encore augmenté, cette année. Elles subissent des pertes considérables avec l’annulation de 60% des vols vers les Lieux saints, selon Mouloud Youbi, le président de l’Union nationale des agences de tourisme et de voyages, (l’Unatv). La saison de pèlerinage du Ramadhan Omra pour l’année 2024 s’est en effet avérée être une période de difficultés sans précédent pour les propriétaires des agences de voyages, à cause des prix ayant atteint les 56 millions de centimes. Avec plus de la moitié des vols annulés, elles sont confrontées à des pertes financières considérables. La cherté du petit pèlerinage est à l’origine de la réticence des Algériens pour ce voyage qui faisait saliver plus d’un. «Une Omra durant le Ramadhan équivaut à un Hadj en ma compagnie», dit le Hadith du prophète Mohammed (Qsssl). La Omra pendant le mois de Ramadhan est une tradition sacrée pour de nombreux musulmans. Un moment où les fidèles visitent la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, pour vivre des moments intenses de sept tours de circumambulation autour de l’honorable Kaaba, du périple d’Al Safa à El Marwa, des prières, des récitations du Ccoran aux Lieux saints. Au sujet des tarifs, ceux-ci sont en hausse comparativement à ceux pratiqués il y a seulement deux ans, où le montant ne dépassait pas les 26 millions de centimes pour une période de 15 jours. Les prix avaient augmenté au cours de l’année dernière atteignant les 45 millions de centimes. Cette nouvelle envolée des prix de la Omra s’explique, d’après les professionnels, «principalement par la hausse considérable du prix des vols vers l’Arabie saoudite et celui du coût de l’hébergement ». «Les tarifs du petit pèlerinage sont plus chers si l’hôtel est proche de La Mecque», affirment les professionnels. Le billet d’avion s’était élevé à 140000 DA, alors qu’il coùtait il y a encore quelques semaines 60000 DA . La hausse des prix n’avait pas empêché les Algériens de faire le déplacement en Arabie saoudite. Pour cette année, et en attendent l’avènement du Hadj, les propriétaires des agences comptent sur la deuxième quinzaine du mois sacré pour sauver la saison. Il y a une année, il était presque impossible de réserver. La demande était forte. La réticence des fidèles a poussé les propriétaires d’agences de voyages de faire baisser les prix. « Le coût d’un mois entier a été réduit de 56 millions à 35 millions de centimes. Quant au coût des dix derniers jours du Ramadhan Omra, il a été réduit de 45 à 30 millions de centimes, tandis que les compagnies aériennes organisant des vols ont eu recours à la combinaison de deux vols en un seul voyage en raison de la grave pénurie de clients», affirme Youbi. Les criantes des professionnels se multiplient, à cause notamment de la hausse en vue pour les coûts du Hadj de cette année. Le grand pèlerinage, annuel, vers les Lieux saints de l’islam coûtera cette année 84 millions de centimes. 

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