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BOUTEFLIKA DEMAIN A TINDOUF ET BECHAR

La réponse attendue à Kadhafi et Mohammed VI

Le peuple, sensible à ce genre d’aspect, a «<I>adopté</I>» Zeroual en 1995 à cause d’un petit niet opposé à Chirac.

A partir de demain, Bouteflika doit se rendre dans deux régions de l´extrême sud-ouest du pays, Béchar et Tindouf. Si la sortie entre dans le cadre normal des déplacements du président en pré-campagne électorale, il ne fait aucun doute, aux yeux des observateurs avertis, que cette étape revêt une importance toute particulière. Tindouf, encore revendiquée par certains courants politiques marocains, constitue un lieu de repli pour des centaines de milliers de Sahraouis privés de leur terre, leurs biens et leur patrie par les troupes de l´envahisseur marocain. Que Bouteflika fasse ou non un tour dans les camps de réfugiés, il est certain que le sujet ne laissera pas d´être abordé depuis que des ONG, manipulées par des dirigeants marocains, ont accusé notre pays de détenir des prisonniers marocains sur son sol dans des conditions déplorables. Si l´accusation est dénuée de tout fondement, elle induit au contraire une réplique de taille, à savoir que c´est à cause du Maroc, et de lui seul, que des centaines de milliers de familles, femmes et enfants compris, vivent dans des conditions inhumaines sans que l´ONU ne puisse mettre en action son plan de règlement de cette question en permettant au peuple sahraoui de se prononcer souverainement sur son destin.
Dans le même cadre, cette escale devrait aussi être une occasion idéale pour le fin tribun qu´est Bouteflika, de s´exprimer publiquement et pour la première fois sur le véritable coup de poignard dans le dos qu´a reçu notre pays de la part du Maroc et de la Libye à cause desquels le sommet de l´UMA n´a pu avoir lieu. Si Rabat a exigé comme préalable le règlement de la question sahraouie, Tripoli, qui préside désormais cette Union, est allée encore plus loin en soulignant, par la voix du président libyen, que la question sahraouie figurera en bonne place dans le prochain sommet de l´UMA. Notre pays, conformément au droit international, avait souvent soutenu que cette question était du ressort exclusif de l´ONU, d´autant que l´ensemble des membres du Conseil de sécurité avaient réussi à se mettre d´accord sur la nécessaire application du fameux plan Baker. Si notre chef de la diplomatie, dans ses rares sorties médiatiques qui avaient suivi ce double coup de poignard dans le dos, avait préféré tempérer la position algérienne, c´est qu´il laissait peut-être le soin au président Bouteflika de s´exprimer sur le sujet lors de cette sortie que beaucoup d´observateurs attendent avec anxiété et impatience.
Les observateurs, qui mettent en avant l´extrême sensibilité du peuple algérien par rapport aux questions qui touchent à la fierté nationale et au patriotisme, rappellent que Zeroual, quand il était candidat en 1995, avait marqué un très grand coup en refusant une demande du président Chirac désirant le rencontrer. Bouteflika, qui compte officialiser sa candidature avant la fin de ce mois, n´ignore pas ce côté «rebelle» chez la population algérienne, lui qui avait bâti sa campagne de 1999 sur la fierté et la dignité. Plus que toutes celles qui l´ont précédée, cette visite est donc à suivre de très près.

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