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GUERRE DE COMMUNIQUÉS ENTRE LA FRANCE ET AL QAÎDA

La seconde mort de Germaneau

Alors que la guerre de communiqués entre Paris et la nébuleuse islamiste au Maghreb s’installe, le chef de la branche mauritanienne d’Al Qaîda au Maghreb islamique a menacé de faire couler le sang français.

La France s´est pris les pieds dans les sables mouvants sahéliens. A-t-elle péché par orgueil ou a-t-elle présumé de ses forces? La bête blessée est assoiffée: l´Aqmi a décidé de venger ses morts. «Je dis aux infidèles et croisés français...que nous ne resterons jamais tranquilles tant que le sang français n´aura pas été versé», a déclaré El Khadim Ould Semane, au quotidien privé Nouakchott Info. Le chef de la branche de l´Aqmi en Mauritanie, qui est emprisonné, a été interviewé par téléphone par le journal mauritanien. Il faut signaler que c´est la seconde intervention d´un responsable d´Al Qaîda au Maghreb islamique après celle de Abdelmalek Droukdel, diffusée le 1er août sur Internet.
Ces sorties médiatiques de ces «chefs» terroristes interviennent dans un climat caractérisé par de grosses tensions entre l´Aqmi et Paris depuis l´intervention militaire française contre le repaire d´un groupe armé. L´opération a été menée sur le sol malien, à 200 km des frontières mauritaniennes, avec la collaboration des militaires de ce pays.
Le raid franco-mauritanien se serait produit alors que les négociations entre les deux parties battaient leur plein. C´est, en tout cas, ce qui a été révélé par l´émir de l´ex-Gspc. «Le président français a lancé une lâche opération alors que des négociations étaient en cours pour libérer Michel Germaneau», a précisé la voix, non authentifiée, qui émanait du document sonore propagé sur le Net et qui a été attribué à Abdelmalek Droukdel qui a prêté allégeance à la nébuleuse islamiste de Oussama Ben Laden. Michel Germaneau a-t-il été, par conséquent, exécuté par mesure de représailles? La réponse est oui et sans appel si l´on se réfère au message contenu dans l´enregistrement diffusé sur Internet et attribué au chef terroriste de la branche d´Al Qaîda au Maghreb. L´émir de l´ex-Gspc qui a prêté allégeance à Al Qaîda, révèle que le gouvernement français était bel et bien en cours de négociations avec le groupe de ravisseurs lorsque fut mené l´assaut contre la base de l´Aqmi pour la libération de son otage. La déclaration prend des allures de «vengeance» froide.
Six membres du groupe terroriste ont péri au cours de l´assaut mené par les forces spéciales françaises. Michel Germaneau en a-t-il payé le prix? C´est ce qui peut être compris à travers le message audio lu, selon toute vraisemblance, par le chef d´Al Qaîda au Maghreb islamique. La France, qui tient à tout prix à s´en laver les mains quant à son éventuelle responsabilité et implication indirecte dans l´exécution de l´humanitaire de 78 ans, a nié tout en bloc, pas plus tard qu´hier encore, les déclarations de Abdelmalek Droukdel.
Selon une dépêche répercutée par l´AFP, le gouvernement français a maintenu, lundi matin, qu´il n´y a jamais eu de négociations avec Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi).
Sans plus de commentaires, la présidence française a renvoyé l´Agence française de presse aux déclarations de Nicolas Sarkozy et de ses ministres à ce sujet. «Nous n´avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l´acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques», avait déclaré, le 26 juillet, sur les ondes de France Inter, le ministre français de la Défense, Hervé Morin. Michel Germaneau, dont le corps n´a pas encore été retrouvé, vit une seconde mort.

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