La Sntf appelle au dialogue

L´augmentation du salaire de base du collectif cheminot a été fixée à 800 DA, selon M.Abderrahmane Belkhadi, directeur des ressources humaines de la Sntf, lors d´un point de presse animé au niveau de la direction générale de la société.
La proposition relative au salaire de base offerte par la direction a été rejetée en bloc par le collectif cheminot en exigeant une augmentation de 2000 DA, en plus des indemnités.
Alors que c´est le statu quo, les négociations entre les deux parties restent ouvertes.
Faisant un bilan de l´état financier de la Sntf, M.Belkhadi dira que celle-ci ne pourra aller au-delà de ses capacités compte tenu du découvert bancaire de l´entreprise qui est estimé à 7 milliards de DA, selon le représentant de la Sntf.
Celui-ci ajoute, outre ce découvert, que l´entreprise cumule 24 milliards de DA de dettes liées aux acquisitions de locomotives dont une partie fut détériorée lors de la décennie noire.
Faisant allusion à la grève, illégitime selon lui, déclenchée par une partie du collectif cheminot, M.Belkhadi indique qu´au sens procédurier cette grève n´est pas légale du fait que les assemblées générales ne se sont pas tenues comme il est stipulé par la réglementation, laissant toutefois la porte ouverte au dialogue en affirmant que «les syndicats et l´administration ont aussi leur mot à dire».
Très anxieux au sujet de l´arrêt des locomotives assurant le transport des voyageurs, en général et celui des marchandises en particulier, le responsable de la Sntf dira à cet effet que «la loi prévoit des négociations entre ladministration et le partenaire syndical pour assurer le service minimum, ce qui n´est malheureusement pas le cas».
Mettant en exergue le risque de l´arrêt du transport ferroviaire, M.Belkhadi assure que la Sntf transporte quotidiennement par train 70.000 à 100.000 voyageurs, ce qui représente, selon lui, une lourde responsabilité.
Toutefois, l´on s´interroge sur les suites de cette grève des cheminots, d´autant plus que la direction de la Sntf assure ne pas disposer, au moment où nous écrivons ces lignes, du taux de suivi de l´arrêt de travail.