L'Expression

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Béjaïa

La solidarité citoyenne en marche

L’organisation ancestrale, qui fait la réputation de la Kabylie, se confirme, encore une fois, à travers des initiatives locales.

Le nouveau variant de la Covid-19 frappe fort. Il emporte avec lui des personnes jusque-là insoupçonnables. La situation des structures hospitalières laisse à désirer. Si on n'en est pas encore au manque de lits, ce n'est pas le cas de l'oxygène, qui fait fortement défaut au niveau des EPH de Béjaïa. N'ayant pas paré à cette éventualité, les structures hospitalières de la wilaya de Béjaïa se sont
retrouvées devant un dilemme d'où il est de sortir impossible dans l'immédiat. Il n'est nullement besoin de faire un appel. La spontanéité des citoyens de la région s'invite d'elle-même, comme lors des grands événements douloureux qu'a connus la région de Basse Kabylie. À Béjaïa, on ne badine pas avec la santé publique.
Des dons, des collectes citoyennes de financements, des cagnottes sur les plates-formes de la diaspora, le financement participatif se mettent en marche, soutenus par des appels à la solidarité sur les réseaux sociaux, qui ont, au moins, leur coté positif, si on excepte les polémiques inutiles. Les défaillances poussent les citoyens à s'auto-organiser pour prendre en main leur destin.
L'exemple, en matière de solidarité, est venu d'Akbou. Alors que les pouvoirs publics peinent à lancer au moins trois structures hospitalières, des donateurs, des mécènes, tous des acteurs économiques locaux, se sont manifestés et offrent une centrale de production d'oxygène médical, qui est devenue opérationnelle depuis avant-hier. Cette opération, lancée pour faire face aux conséquences de la prolifération de la Covid-19 sur le territoire de la vallée de la Soummam, et par ricochet, atténuer la pression sur la demande de l'oxygène médical par des patients gravement atteints par les formes les plus graves de l'infection, fait des émules. Et, depuis, une autre opération est lancée pour le CHU Khellil Amrane de Béjaïa. «Soummam solidarité» d'Akbou, qui a initié le projet, financé par les opérateurs économiques locaux, a permis d'alimenter l'hôpital d'Akbou en quantité d'oxygène en cette période sensible marquée par une prolifération du virus et une raréfaction de l'oxygène dans les structures hospitalières de la wilaya. Comme à Akbou, la population de Béjaïa veut faire face à la crise des pénuries de l'oxygène médical, une matière vitale pour sauver des vies face aux ravages de l'épidémie de Covid-19. Sur les réseaux sociaux et Internet, des appels aux dons sont lancés par-ci par-là. Il faut doter le CHU d'une centrale de production de l'oxygène et ça marche.
«Ensemble pour oxygéner Béjaïa» est l'une des initiatives les plus populaires.
Il s'agit de collecter pas moins de 100 000 euros, afin de financer l'acquisition d'une «station de production d'oxygène afin de doter le Centre hospitalo-universitaire de Béjaia de cet équipement.» «On y est presque», annoncent les initiateurs de ce projet de solidarité citoyenne, qui veulent toujours garder l'anonymat. La wilaya de Béjaïa fait face à un fort besoin en matière d'alimentation en oxygène et tous ses enfants se manifestent pour venir en aide aux patients qui sont en situation de détresse respiratoire. Grands, petits, femmes ou hommes, la Covid-19 est en train d'emporter tout sur son chemin. Au manque de moyens matériels, s'est ajouté celui d'un personnel médical complètement dépassé, il fallait donc que le financement participatif se mette en marche. Dans quelques heures, le CHU de Béjaïa aura sa station. La solidarité citoyenne est, fort heureusement, là pour soulager les patients et permettre aux structures sanitaires d'être à la hauteur des attentes. À Béjaïa, la solidarité n'est pas un vain mot. C'est une réalité qui se perpétue à chaque événement douloureux. Les exemples ne manquent pas en la matière.

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