L’administration bloque de grands projets

Le secteur du tourisme en Algérie demeure l´otage de la machine bureaucratique qui entrave sa relance, en dépit «des mesures entreprises dans le secteur ces dernières années».
Un constat qui nous a été dressé par un cadre de la tutelle rencontré, hier, en marge des portes ouvertes sur l´écotourisme, organisées au Centre des loisirs scientifiques à Alger. Une rencontre qui a vu, notons-le, l´absence très remarquée du ministre de tutelle, M.Dorbani.
En effet, selon M.Mihoub, le chargé de la promotion au ministère du Tourisme, «contrairement à l´idée répandue, le tourisme en Algérie est un secteur très attractif pour les investisseurs étrangers». «La balle est dans le camp des pouvoirs publics», insiste-t-il.
A ce sujet, notre interlocuteur nous apprend, à titre d´argument, qu´environ 15 grands projets touristiques sont bloqués depuis deux ans, «en dépit des garanties financières des opérateurs étrangers».
Interrogé sur les raisons, ce dernier évoque, principalement, l´absence de foncier touristique aménagé.
Notre interlocuteur s´est montré peu prolixe, en abordant le montant global de ces projets. «C´est un investissement colossal», nous dira-t-il. Contrairement aussi à ce qu´on pourrait croire, ce n´est pas seulement le grand Sud, épargné par la violence, qui intéresserait les étrangers. Ces derniers, à en croire M.Mihoub, «sont plus attirés par l´hôtellerie urbaine et balnéaire» c´est le cas des Suisses, des pays du Golfe, des Italiens et des Espagnols. Cette situation de blocage connaîtra un «dénouement», selon M.Hocine, responsable au niveau du département de développement au niveau du ministère avec le nouveau plan d´action que compte mener le secteur, après l´approbation des trois avant-projets de lois relatifs au développementdes investissements et des activités touristiques, qui seront prochainement présentés aux deux Chambres du Parlement.
Nous avons appris, à ce sujet, que dorénavant, plus d´avantages seront accordés aux investissements touristiques.
Par ailleurs, et malgré sa spécificité, le grand Sud, une région très convoitée par les touristes étrangers, ne bénéficiera pas d´un programme spécial. Parce que, au niveau du ministère du Tourisme, «l´on refuse d´établir un programme à deux vitesses», préférant ainsi travailler, selon M.Hocine, «dans un cadre global».