GRIPPE AVIAIRE
L’Algérie n’est pas à l’abri
Un plan national de lutte contre la menace de pandémie a été déjà élaboré par le ministère de la Santé.
L´Algérie n´est pas menacée, pour le moment, par la pandémie de la grippe aviaire. Cela ne veut pas dire que notre pays est totalement à l´abri du danger. En l´absence de vaccin spécial contre le virus l´influenza A(H5N1), la prévention et la sensibilisation restent primordiales. C´est la conclusion tirée par l´ensemble des responsables et des spécialistes de la santé, lors d´une journée d´étude organisée hier sur ce sujet au niveau du département de Amar Tou. Devant la propagation sérieuse de la pandémie mortelle dans les continents asiatique et européen, notre pays a pris les dispositions nécessaires pour faire face à cette menace. C´est pour cette raison qu´un plan national de lutte contre la menace de pandémie a été déjà élaboré par le ministère de la Santé. Les grandes lignes de cette action préventive ont été présentées hier à la presse. Ce plan qui contient deux phases de la pandémie à savoir : la phase pré-pandémique et la phase pandémique, consiste en des actions et mesures sanitaires et médicales et des interventions non médicales. Exposant l´objectif du plan, le docteur Amarni a fait savoir qu´il vise à éviter l´introduction de grippe aviaire dans notre territoire et d´éviter également , en cas de contamination de la pandémie, l´introduction de souche due à l´apparition d´une nouvelle souche virale. Cela afin de contenir et de maîtriser l´épidémie de manière à en limiter l´impact sur la population. La mise en place de ce plan vient, en effet, suite à l´appel lancé par l´Organisation mondiale de la santé (OMS), laquelle a demandé aux Etats d´établir des plans préparatoires en cas de propagation de la pandémie de grippe. Celle-ci appelée également le virus A H5N1 est un sous-type de souches identifiées chez les oiseaux en particulier les poulets et les oiseaux aquatiques. Cette pandémie mortelle résulte, en fait, d´une combinaison entre le virus de la grippe aviaire et celui de la grippe humaine. Apparue en 2003 au Vietnam, cette pandémie touche actuellement 11 pays dont la Turquie et l´Allemagne récemment. Devant l´absence d´un vaccin antivirus, il y a lieu de dire que la population mondiale est sérieusement menacée. Afin d´ écarter une transmission de la pandémie dans notre territoire, le ministère de la Santé a procédé en 2003, à la mise en place d´une commission composée de spécialistes qui collaborent avec l´OMS. S´expliquant sur les actions à entreprendre dans ce sens, le ministre de la Santé, M.Amar Tou, a fait savoir qu´il va procéder progressivement à la constitution d´un stock de départ de vaccins antiviraux, et ce, pour réagir en cas de risque. Il a également annoncé le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière à partir de la mi-novembre prochain. Or, le vaccin antigrippal devrait se faire au préalable en septembre. Interrogé, à maintes reprises, sur la quantité et le montant dégagé pour financer cette opération d´acquisition des vaccins, le ministre n´a soufflé mot. Ce dernier s´est engagé à porter le taux de vaccination au profit des personnes âgées de plus de 65 ans à 75% d´ici à 2009. Intervenant par ailleurs, sur le sujet en question, M.Bouguedour, responsable au ministère de l´Agriculture et du Développement rural, a tenu à rassurer que les importations alimentaires de l´Algérie proviennent des pays bien sécurisés à savoir: l´Italie, Espagne, France et la Belgique. «Nous n´avons pas de relations commerciales avec les pays affectés par la pandémie», a-t-il précisé. Il dira que le ministère de l´Agriculture a pris une série de mesures, entre autres l´interdiction de l´introduction de tout type d´oiseaux dans notre pays. Le risque peut provenir des déplacements des individus. Afin de sensibiliser ces derniers, des notes ont été affichées au niveau des ports et des aéroports.