LE FLN REAGIT A LA SORTIE MEDIATIQUE DU CHEF D’ETAT-MAJOR DE L’ANP
Lamari remet les pendules à l’heure
Les spadassins de l’ambassadeur d’Algérie en Iran se sont convertis en salonnards soucieux d’imiter Mme de Sévigné.
C´est en tout cas ce que nous ont rapporté des sources dignes de foi depuis trois ou quatre jours. Les réunions des «dissidents» se tiennent dans deux villas de Club-des-Pins appartenant l´une à Hadjar et l´autre à un député, un suiviste à l´échine particulièrement souple dont les avis sont généralement balayés d´un revers de la main chaque fois qu´il a osé montrer ses dents pour proposer un point de vue.
C´est là, chaque soir, derrière son masque de vieux gougnafier que Abdelkader Hadjar aurait trouvé matière à justifier son absence de Téhéran où il est toujours accrédité comme ambassadeur de l´Etat algérien. Le discours qu´il tient depuis les revers essuyés lors de ses premiers échecs contre les kasmate et les mouhafadhas de l´Ouest, semble avoir quelques difficultés à passer auprès de certains citoyens effarés de voir que d´anciens militants du parti font feu de tout bois pour réhabiliter l´autoritarisme sectaire qui avait prévalu à l´époque de la gestion «unique».
Pour ces professionnels du nihilisme et du discours creux, outre la fâcheuse tendance qu´ils ont toujours eue de saisir toute occasion pour tenter d´ébranler la sérénité de Ali Benflis en lui cherchant des poux dans la tête, ces professionnels de la subversion, du nihilisme et du discours de spahis, ont été amenés à prendre finalement la décision d´envisager la création à la hâte d´un «bureau politique» parallèle à celui, éminemment légitime, issu du 8e congrès que préside M.Ali Benflis.
Mais comme aucun de ces boucaniers n´a récolté le moindre succès dans ses dernières déprédations contre le parti, pour atténuer l´opprobre qui s´est abattu sur eux, leur chef de file, Adherbal Hadjar, leur a ordonné de se rapprocher de certains anciens responsables pour leur proposer le «secrétariat général».
Après une série d´échecs enregistrée auprès d´eux comme notamment auprès de Mouloud Hamrouche et quelques autres, le dernier en date à récuser leur proposition a été Abderrazak Bouhara qui leur a rappelé que ce n´est pas le 8e congrès qui est en cause mais le 7e qui avait fait l´objet de leur part d´un sabotage en profondeur.
Quant à l´interview qu´a accordée récemment le général du corps d´armée et chef d´état-major de l´ANP, Mohamed Lamari au journal égyptien Al-Ahram, si elle n´a pas encore suscité de réactions publiques en série de la part de la classe politique, de source bien informée, on a appris qu´elle a eu l´effet d´une douche sibérienne sur les comploteurs amis de Adherbal Hadjar.
Cette interview mérite, en effet, d´être lue par le plus grand nombre dans la mesure où elle fourmille de précisions sur les rapport des uns et des autres dans cette bulle qu´on appelle en regardant vers le haut, la technostructure. Pour le même prix elle apporte également une multitude de précisions sur les rapports existant entre l´ANP et le pouvoir. Le patron de l´ANP n´y va pas par quatre chemins quand il souhaite un ministre civil pour notre Défense nationale. Un ministre civil, n´est-ce pas le résultat d´un cogito qui possède une vision qui nous ouvre la meilleure voie pour nous rapprocher de l´ère nouvelle qui se profile?
Mais c´est surtout l´attachement de l´armée au républicanisme et à la démocratie qui, à travers les réponses de Mohamed Lamari prend une valeur cardinale et qui revient à dire que l´avenir du pays ne saurait être imaginé en dehors de la démocratie. Les mots de Lamari ont été choisis pour éviter toute ambiguïté. Ni équivoque notamment sur l´attitude qu´observera l´ANP à l´approche de l´élection présidentielle de 2004 et sur laquelle ces derniers jours et hier encore, les spéculations allaient crescendo. Sur cette question, le patron de l´ANP a été on ne peut plus clair, l´armée observera une stricte neutralité entre les candidats. On ne peut mieux dire! En termes plus limpides ceux qui comptaient sur l´ANP pour franchir le Rubicon à leur place se sont trompés d´adresse.
Désormais seul le peuple aura toute latitude d´exercer sa souveraineté pleine et entière pour trancher entre les candidats engagés.