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LES JEUNES SE DÉSINTÉRESSENT

«Le 8 mai ? connais pas !»

Toutes les excuses semblent être valables pour justifier ce désintéressement à cet événement.

Le 8 Mai 1945, une date hautement symbolique est en principe gravée dans la mémoire de tout un chacun. Pour l´ancienne génération qui a vécu ces évènements lesquels ont endeuillé des milliers de foyers, la douleur est encore vivace. Même 60 ans après les événements, les mémoires se souviennent encore des massacres qui ont été perpétrés par le colonisateur sur des innocents qui ne demandaient que d´être libres. Curieusement, cette date ne semble pas dire grand-chose à la nouvelle génération. Pire, nos jeunes ne portent, pour ainsi dire, aucun intérêt à cet événement, dont ils ignorent même l´origine.
Ainsi, quelques questions posées à des lycéennes, renseignent sur le peu d´intérêt que semble porter les jeunes à cette date anniversaire. Un groupe de lycéennes en classe d´examen affirment ne pas connaître la signification exacte du 8 mai 1945. Cela, après un temps de réflexion. Pourtant dans le programme de la troisième année secondaire, toute l´histoire de l´Algérie est incluse, elle fait même l´objet de sujet aux épreuves du Bac.
Voulant savoir pourquoi cette indifférence vis-à-vis de cet évènement, une lycéenne nous répond: «L´histoire de l´Algérie est sévèrement notée au Bac, c´est pour cette raison qu´on préfère ignorer ce chapitre et se pencher sur d´autres beaucoup plus accessibles». Cette réponse semble être dans la bouche de la plupart des interviewées qui se disent plus intéressées par des matières qui leur procurent plus de sécurité dans leurs examens. D´autres lycéennes estiment, par contre, que le programme est très condensé, ce qui fait que leurs connaissances sont limitées concernant ce sujet. «Le programme d´histoire-géographie est très chargé, on n´arrive plus à assimiler les cours, on arrive à peine à se souvenir des événements les plus récents», conteste Radia, une lycéenne en 2e année secondaire. Les autres filles interrogées sur ce sujet, jettent la balle aux enseignants, lesquels, nous déclare-t-on, ne font aucun effort pour rendre cette matière plus attractive et plus intéressante. «C´est tellement lassant d´étudier l´histoire de la manière dont est fait actuellement le cours. On n´arrive même pas à se souvenir des événements les plus importants», se désolent nos interlocutrices. Pour elles, l´introduction de supports audiovisuels dans l´apprentissage reste le meilleur moyen pour redynamiser des matières telles que l´histoire. «Dans les pays développés, le livre d´histoire est révolu. C´est l´ère de l´Internet et du CD-Rom», nous indique-t-on.
En fait, toutes les excuses semblent être valables pour justifier ce désintéressement à cet événement, ô combien important aux yeux de nos pères qui s´acharnent à nous inculquer l´histoire de notre pays. Toutefois, ils reste encore de jeunes personnes qui continuent à s´intéresser à l´histoire du pays. «Malgré que l´histoire de l´Algérie ne m´a pas aidé à avoir mon Bac, cette année je vais tenter une nouvelle fois ma chance en abordant un sujet sur l´histoire de notre pays si cela est programmé», déclare Isma.

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