L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LE TÉLÉPHÉRIQUE D’ORAN À L’ARRÊT

Le chantage suisse

La société suisse, réalisatrice du projet, réclame 45.000 euros avant de procéder aux réparations.

Le téléphérique d´Oran est à l´arrêt, depuis plus de trois mois. Pour cause, la société suisse, réalisatrice du projet, affiche un niet catégorique quant aux réfections des pannes techniques et ce, avant le recouvrement de son dû qui s´élève à plus de 45.000 euros.
C´est au jeu du chat et de la souris que s´adonnent l´APC d´Oran et la société suisse. Saadek Benkada, maire d´Oran, est confiant dans ses déclarations, exclusives à notre rédaction. «Je n´ai été destinataire d´aucun courrier émanant de la société en question ou encore demandant le règlement d´un quelconque dû», a-t-il affirmé.
Tout en confirmant que le téléphérique d´Oran est effectivement en panne depuis deux mois, il soutient que la décision de le mettre à l´arrêt a été prise pour des raisons sécuritaires.
«On ne veut pas mettre en péril la sécurité des citoyens même si cet arrêt perdurera», a-t-il affirmé. Inauguré en 2007 par le président de la République, le projet semble compromis au grand dam des Oranais et des visiteurs d´Oran. L´arrêt décidé peut prendre du temps, faute de qualifications humaines locales pouvant remettre en marche le téléphérique.
Une éventualité à ne pas écarter d´autant que l´APC n´a fait appel à aucune société spécialisée en maintenance. La relance du téléphérique demeure de ce fait tributaire du paiement de la facture réclamée par la société suisse.
Cependant, la municipalité d´Oran, maître d´oeuvre, serait, pour l´heure, dans l´incapacité de s´acquitter de sa dette contractée auprès de la société suisse, estimant que les budgets communaux ont servi au financement d´autres projets dans le cadre du développement local.
En contrepartie, la société suisse demeure intransigeante et réclame son dû, estimant avoir livré le projet dans les délais. Les Suisses rappellent même avoir effectué plusieurs séries de tests réussis et aucune réserve n´a été, alors formulée.
Ainsi, avant de passer aux réparations, l´APC d´Oran doit, au préalable, procéder au règlement de la facture en question. Un véritable dilemme. Une panne que les techniciens nationaux n´arrivent toujours pas à résoudre. Le projet en question a été sévèrement critiqué par le ministre de l´Intérieur et des Collectivités locales, lors de la visite présidentielle en 2007.
Lors même de son inauguration par le chef de l´Etat, Nourredine Yazid Zerhouni avait jugé que les cabines du téléphérique ne répondent pas aux standards de sécurité du transport par câble et qu´elles sont assimilables à celles du ski qui servent au tourisme.
Sur place, le président de la République a exhorté les promoteurs du projet à revoir les normes sécuritaires de ce moyen de transport par câble. Avant même sa mise en marche, le téléphérique a connu plusieurs actes de sabotage, notamment au niveau de la station des Planteurs.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours