Le débat doit être dépolitisé
Contrairement à la Tunisie et au Maroc, l’émancipation de la femme en Algérie traîne en longueur.
M.Rebaïne dont la visite coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la femme, dresse un tableau peu reluisant de l´évolution de la revendication féministe en Algérie. A ce titre, notre pays enregistre, estime le leader de Ahd 54, une inquiétante régression pour ce qui est des garanties des droits des femmes. «Contrairement à la Tunisie et au Maroc où le statut de la femme a connu jusqu´ici une nette progression, l´émancipation de la gent féminine chez nous traîne en longueur» constate-t-il. Les raisons de cet état de fait, M.Rebaïne les expliquent par le manque de volonté des pouvoirs publics et l´incapacité de ces derniers à mettre en place des structures à même de donner un nouveau souffle à la revendication féminine. A ce propos, le candidat au prochain scrutin présidentiel, n´y va pas de main morte pour qualifier de vaines, les résolutions de la commission devant se pencher sur les amendements du code de la famille, laquelle structure, faut-il le rappeler, a été installée récemment par le président de la République. Catégorique notre invité ajoute: «Les conclusions de cette commission n´apportent rien de nouveau à la situation peu enviable dans laquelle se trouve la femme algérienne». Dans cet ordre d´idées, M.Rebaïne, met en garde contre la récupération politicienne voire électoraliste, notamment en cette période d´effervescence électorale. «On ne doit en aucune façon jouer avec l´avenir de la femme» avertit l´orateur. Fils de Moudjahida, le n°1 de Ahd 54, affirme que les premiers pas de la revendication féminine ont étés faits au temps de la Guerre de libération nationale du moment que, rappelle-t-il, la présence de celle-ci dans les différents camps de l´ALN, a été d´une efficacité indéniable. Tout en reconnaissant par ailleurs une certaine évolution, laquelle s´est traduite entre autres par l´accès de la femme à l´enseignement, au travail...le constat de ce dernier est sans appel. «Il reste beaucoup à faire».
