L'Expression

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MARCHÉ DES PÉTARDS

Le mea culpa des douanes

D’après Lebib, même le citoyen est interpellé dans cette affaire.

Interrogé sur la grande quantité des pétards ayant envahi le marché local à l´occasion de la fête du Mawlid Ennabawi, le DG des douanes, Sid-Ali Lebib, ne s´est guère encombré de mots en reconnaissant, sereinement voire stoïquement, la complicité de plusieurs parties dans cette transaction.
On comprend, aisément, que les douanes algériennes sont impliquées dans ce marché, notons-le, illégal. Tout en minimisant la quantité de ces pétards, Lebib tend à élargir la chaîne de la responsabilité à d´autres services notamment la Sûreté nationale. En effet, le patron des douanes s´interroge, en guise d´explication, comment ces importateurs ont pu faire entrer leur marchandise s´ils n´étaient pas sûrs d´écouler leur produit. Selon lui, il est incompréhensible que ces pétards se vendent au su et au vu de la police. D´après Lebib, même le citoyen est interpellé dans cette affaire. Ainsi, le DG des douanes appelle les citoyens à porter plainte contre les vendeurs de ces pétards. Si toutes ces parties avaient joué leur rôle, et donc rendu le marché des pétards moins juteux, les importateurs, conclut Lebib, ne s´aventureraient pas dans ce créneau. C´est une approche tout à fait acceptable. Mais il faut noter que le premier barrage qui doit se dresser contre cette transaction illicite, ce sont bien les douanes algériennes. Car il est inutile d´impliquer le simple citoyen dont le désir est peut-être d´acheter ces pétards. En tout cas, le citoyen semble tellement préoccupé par d´autres problèmes quotidiens que c´est peine perdue de l´appeler à des actes de civisme comme le fait Lebib. Ensuite, le fait de s´assurer de l´écoulement de ces pétards sur le marché peut-il justifier la complicité des douanes ? C´est justement dans ces cas de gain facile et rapide que les douanes doivent frapper fort dans le contrôle et la régulation. Pour ce qui est de la police, l´erreur de la sûreté ne peut justifier celle des douanes. Car, même si la vente des pétards est empêchée par la police, le mal est déjà fait dans les ports.

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