L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

NAHNAH PERD SES FIEFS ALGÉROIS

Le péril des urnes

Au moins quinze candidats aux élections du 10 octobre prochain ont démissionné des listes du MSP dans la commune de Bachedjarah. «Une véritable hécatombe», commente un sympathisant du parti de cheikh Mahfoud Nahnah, qui constate: «Le MSP use aujourd´hui des mêmes procédés, des mêmes intrigues, pour propulser des gens à la tête des listes électorales, que les autres partis dont nous condamnions les démarches.» Bachedjarah est loin d´être un cas à part. Plusieurs autres quartiers populaires connaissent des contestations similaires. Ou pire, Maqaria, par exemple, (ex-Leveilley) a été jusqu´à une date récente une base MSP par excellence, malgré les parenthèses FIS (1989-1992).
Aujourd´hui, il ne reste plus un seul militant assez audacieux pour faire «l´éloge du chekih».
A Baraki, El-Harrach, les Eucalyptus, Belouizdad, Bab El-Oued ou Kouba, le MSP est en nette perte de vitesse. Pire, tous les signes de déclin sont visibles. Le parti, qui s´enorgueillissait, en 1995, lors de la présidentielle, d´être «le premier parti politique d´opposition», est en chute libre.
La déconvenue des législatives du 30 mai 2002 a confirmé le déclin d´un parti qui a fini par «dériver de ses lignes directrices», estiment les connaisseurs du MSP. L´effacement du parti des quartiers pauvres et des zones néourbaines confirme aussi la tendance du «parti islamiste de la petite et moyenne bourgeoisies». La jeunesse urbaine, issue des milieux défavorisés, semble avoir perdu ses repères dans le parti de Nahnah, dont «l´équilibrisme équidistant» n´a finalement pas trouvé le consensus entre les «insurrectionnels» (islamistes radicaux) et les «constitutionnels» (les modérés). Car, il faut encore le souligner, la nature théologique du contenu idéologique du projet de société du MSP a conduit, inéluctablement, aux limites possibles d´un parti qui joue dans une aire fondamentalement politique. Parti parrainé par la petite et moyenne bourgeoisies citadines, encouragé par les divers gouvernements qui se sont succédé depuis 1992, afin de contrer les islamistes radicaux, le MSP à fini par perdre ce «petit quelque chose» qui fait l´islamisme. Car, depuis l´avènement du multipartisme, ce sont bien les positions tranchées, opposantes et radicales de l´islamisme, qui avaient séduit les grandes foules. En rentrant dans les rangs, le MSP cède le pas à un autre «petit» de la mouvance islamiste: le MRN. Le parti de Djaballah, qui a surclassé le MSP lors des législatives du 30 mai, attire encore les foules par son radicalisme à l´emporte-pièce et anachronique.
Le cheikh de Blida a pu, par l´entremise de son jeu d´entrisme et de noyautage («marhaliyya»: théorie des étapes) s´asseoir à la table des grands. Mais, peu après, il s´est coupé de la base. Confirmation le 10 octobre prochain.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours