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Le prix à payer pour le gouvernement

Les caisses de l’Etat vont se remplir alors qu’il faudra faire face à l’envolée des prix des matières premières sur le marché mondial.

Le baril de pétrole a dépassé, mercredi, le seuil symbolique des 100 dollars. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour le gouvernement en ce début d´année? Elle est bonne dans la mesure où la hausse du prix de l´or noir va «doper» les réserves de change du pays et permettre la poursuite du plan de modernisation et de construction des infrastructures de base, entamé en 2001. De grands projets autoroutiers et ferroviaires ont été lancés en 2005 et financés grâce à la manne pétrolière. Les hydrocarbures restent la principale source de revenus pour le pays: le pétrole et le gaz naturel représentent, en effet, 98% de nos exportations. Les recettes pétrolières, constituant plus de la moitié du PIB de l´Algérie, ont atteint cette année 59 milliards de dollars.
Le gouvernement qui peine à réduire la dépendance de l´économie du pays vis-à-vis des hydrocarbures, continue d´utiliser la manne pétrolière pour maintenir la paix sociale. Il pourra donc tenir ses engagements de subventionner les prix des produits de large consommation comme la semoule et le lait. Mais, la mauvaise nouvelle, c´est que ces produits, dont les prix sont déjà élevés, risquent de connaître des hausses de plus en plus vertigineuses. La raison en est que la hausse des prix du pétrole encourage le transfert vers les énergies alternatives et accroît la demande de blé et de maïs avec lesquels sont produits le bioéthanol, ou le biodiesel à partir du soja. La répercussion de ces nouvelles hausses sur le marché de Chicago a été immédiate: le contrat à terme sur le soja a fini mercredi à 12,3250 dollars, à moins de 60 cents de son pic historique (12,90 dollars), atteint en 1973, qui a été l´année du choc pétrolier. Le contrat de blé pour livraison en mars a gagné 30 cents, la progression quotidienne maximum autorisée sur le Chicago Board of Trade (CBOT).
Le contrat de maïs pour échéance en mars a, lui aussi, clôturé en forte hausse (+7,50 cents). «Les stocks sont à des planchers historiques, et toute restriction supplémentaire sur les exportations ne peut que conduire à des niveaux de prix plus élevés», remarque Abdolreza Abbassian, analyste du marché céréalier à l´Organisation des Nations unies pour l´alimentation et l´agriculture (FAO). Alors que l´indice de la FAO mesurant l´évolution des prix alimentaires dans le monde a bondi de près de 40% en 2007, M.Abbassian s´attend à ce que la tendance haussière persiste au moins jusqu´au début du mois d´avril, quand les perspectives pour les récoltes 2008 seront un peu plus claires. D´autant plus que la demande des pays émergents a fortement augmenté. Pour leur part, les analystes de la banque d´affaire new-yorkaise Goldman Sachs s´attendent à ce que l´envolée des matières premières continue cette année, et en particulier dans le domaine des denrées agricoles.

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