MALGRÉ LES DÉCISIONS DU SOMMET DU G20
Le prix du pétrole se replie
Les décisions issues du sommet des grands dirigeants mondiaux à Londres n’ont pas inspiré les investisseurs.
Les prix du pétrole se repliaient hier à l´ouverture des échanges à New York, le baril pour livraison en mai cédant 65 cents à 51,99 dollars après un bond de 9% la veille, sans toutefois chuter face à des chiffres du chômage catastrophiques, mais attendus, aux Etats-Unis. Alors que le cours du baril avait poursuivi sur sa lancée de la veille, frôlant les 55 dollars à Londres (à 54,26), il a fléchi après ces données alarmantes Pour Mike Fitzpatrick, analyste à la société de courtage MF Global cité par la agence de presse française, «le G20 a été reçu positivement, mais aussi le changement dans les règles comptables aux Etats-Unis ou encore la forte hausse des marchés boursiers».
Selon lui, les décisions issues du sommet de Londres ont inspiré positivement les investisseurs, notamment la décision de l´augmentation considérable des ressources des institutions financières internationales pour contrer la récession. Des décisions qui consacrent selon le Premier ministre britannique Gordon Brown la naissance «d´un nouvel ordre mondial». Cependant M.Fitzpatrick a estimé que «le marché regarde vers l´avant. Il pense que le pire est derrière nous et penche pour un redressement vers la fin de l´année ou le début de l´an prochain».
Ainsi, après quatre séances de repli des cours de 6 dollars, le marché pétrolier a repris du poil de la bête. Et la hausse des places boursières y est également pour quelque chose.
Ces dernières, après les décisions du G20, ont entamé leur marche de l´avant. Considérées comme le baromètre de l´économie et par la même de la demande future, elles ont soutenu le pétrole dans son rebond.
La dépréciation du dollar face à son rival l´euro a également eu un impact positif sur les prix de l´or noir.
Tout un tas d´arguments qui apportent des éléments de réponse assez importants à l´Opep qui attendait la réunion du G20 pour élaborer la nouvelle phase de sa stratégie contre «l´effondrement du marché du brut»
En effet, l´organisation pétrolière internationale, avait lors de sa réunion le 15 mars dernier à Vienne, décidé de ne procéder à aucune réduction de l´offre avant la tenue du sommet du G20, et des décisions qui y seraient prises. Ces dernières étant déterminantes pour la relance de l´économie mondiale et donc de la demande en matières premières dont le pétrole.
Les ministres de l´Opep ont également souligné leur engagement à respecter complètement la décision prise le 17 décembre 2008 à Oran de réduire l´offre de 2,2 millions de barils afin de stabiliser le marché du brut.
Une décision qui a porté ses fruits, selon le ministre algérien de l´Energie et des Mines, Chakib Khelil qui, optimiste dans un premier temps, tablaait sur une reprise des cours pétroliers et un prix autour de 60 dollars le baril.
Il a toutefois révisé quelque peu ses propos, en indiquant à la veille du sommet, que les prix qui avaient cédé près de sept dollars durant la semaine, devraient encore céder du terrain.