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Dans une lettre, Ghediri rappelle son unique chef d’inculpation

Le PT affirme qu’il s’agit d’un « délit d’opinion »

L’affaire Ali Ghediri continue de susciter le débat, même si parfois on serait tenté de dire : « Mais où sont ses soutiens pléthoriques qui gravitaient autour de lui quand il était candidat à la présidentielle avortée d’avril 2019. »

Le Parti des travailleurs (PT) est revenu, hier, sur ce qui est appelé, communément, «l'affaire Ghediri», dans un communiqué du secrétariat général de son bureau politique. Le PT qualifie sa condamnation d' «ahurissante», à quatre années de prison ferme, «pour avoir exprimé, en 2019, un point de vue politique».
Le parti de Louisa Hanoune estime que «cette marche de la criminalisation de la liberté de pensée est accélérée par le recours à l'amalgame et à la généralisation de plus en plus systématique dans la lutte contre le terrorisme, justifiant des accusations très graves à l'encontre des activistes, des journalistes, des avocats et des chercheurs, parfois pour des faits antérieurs à décembre 2019».
De son côté, Ali Ghediri a publié une lettre, par le biais de laquelle il rappelle certains détails du procès. Il insiste: «Je profite de cette occasion pour mettre certaines choses au clair, notamment en ce qui a été rapporté par certains organes d'information et repris par les relais, dans les relais sociaux (...), il s'agit de l'unique chef d'inculpation par le tribunal criminel de la première instance de Dar El Beïda à quatre années de prison ferme, à savoir «participation en temps de paix à une entreprise de démoralisation de l'armée, ayant pour objet de nuire à la défense nationale, ART 75/CP. Toute autre information, se rapportant à ce sujet, ne peut que relever de la désinformation mal intentionnée (...), l'accusation dont je fais l'objet a été établie sur la base d'une interview que j'avais accordée le 25/12/2018 au journal El Watan, dont la version arabe est accessible sur les réseaux sociaux».
De quoi s'agit-il, en somme? Pourquoi ces clarifications? Rappelons que suite au procès, certains canaux ont mis en exergue les propos de Gasmi ou Gouasmia, relatifs à ses rapports avec Israël. À une nuance près, ils suggèrent une autre lecture du procès de Ghediri. Cette bourde est aussitôt reprise dans les réseaux sociaux et largement commentée, rappelle-t-on.
Ce dernier conclut sa lettre par un zeste d'espoir, en ajoutant: «Nous sommes tous convaincus que ce serait mésestimer et insulter l'intelligence du peuple et de son élite que de chercher à faire admettre le caractère fortuit, encore moins innocent, de ces actions.» Mais il reste optimiste, en rappelant: «Le chemin sera long et la cause requiert encore des sacrifices (...) les Six immortels m'inspirent les valeurs qu'ils ont défendues, je les ai faites miennes.»
Il se réfère bien évidemment aux Six qui ont été à l'origine de l'idée du 1er Novembre 1954 (à savoir Mustapha Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Zighout Youcef, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat et Krim Belkacem).
Les référents à l'Histoire s'insèrent dans la tentative de se disculper par rapport aux faits récents, engagés dans la précipitation dans une société en ébullition, en raison du Hirak qui occupait la rue et prenait des initiatives, où il était difficile de distinguer le vrai du faux. Si on relie attentivement la lettre, on découvre que le concerné reste très lucide, malgré les
26 mois passés en prison, loin des siens et de sa famille.

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