EN PRÉVISION DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Le PT lance une campagne d’adhésion
Sans faire de fixation sur les législatives, elle annonce la tenue du comité central au 2 février prochain.
Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a donné le coup d´envoi de la campagne d´adhésions au parti et à la collecte des cotisations de l´année 2007, lors d´une rencontre avec les militants d´Alger, jeudi, au siège du parti. Elle estime que les sympathisants sont nombreux et n´attendent que le feu vert pour adhérer pleinement au parti. Sans faire de fixation sur les législatives, elle annonce la tenue du comité central au 2 février prochain. D´ici là «le renouvellement des cartes d´adhésion et des nouvelles adhésions» devrait être terminé. Le comité central s´attellera, d´ores et déjà, à évaluer les chances du parti dans la prochaine compétition. Elle rappelle que l´opération de collecte des signatures contre les privatisations a dépassé la barre du million, en battant les records à Annaba. Cela suppose que les signataires sont assimilés à des sympathisants. Elle ne le dit pas. Elle dit, en revanche, que lorsque le président de la République évoquait des «contraintes», il appelait à «la résistance». Elle se lance, dès lors, dans le discours classique antimondialisation. L´amendement de la loi sur les hydrocarbures est une semi-victoire. Le programme de soutien à la relance économique, les augmentations des salaires, se mettent à bouger malgré les injonctions du FMI «parce que nous avons décidé d´une amorce de rupture». Hanoune salue la «nouvelle stratégie d´industrie nationale qui reconnaît l´échec des anciennes politiques menées depuis 1994». Puis il y a la loi relative aux mines qui est confisquée à Chakib Khelil mais confiée aux walis: «c´est du pareil au même, le pillage se poursuit». La dénonciation de la «politique compradore» bat son plein. Elle en veut à mort à la paire de ministres qui l´empêchent de dormir. Elle leur flanque un troisième, celui qui des Transports. «Tenez, celui-là cède la gestion de l´aéroport d´Alger, le port de Béjaïa, le métro, le tramway, etc. aux étrangers», alors que «la jeunesse est en détresse», en raison du manque de débouchés. Rien n´arrête Hanoune quand il s´agit d´abattre les chantres de la mondialisation qui sont «les bras meurtriers» de l´économie nationale. Idem pour l´accord de partenariat avec l´UE, les programmes des MLD, des lycées techniques, la question des harraga, etc. qui constituent à ses yeux une plaie béante. Le discours est violent. La situation en Irak, en Palestine, dans le Moyen-Orient en général est désastreuse; les sources du mal ont, selon Hanoune, les mêmes origines. Il faut résister à la «pieuvre rampante de la mondialisation». Mais, en filigrane, on voit se dessiner le discours de campagne électorale. La première responsable du PT ne s´épuise pas en discours pour la simple raison de dénoncer la mondialisation; elle mobilise ses troupes pour obtenir des résultats le jour J. Elle met une dose d´adrénaline pour convaincre. En mettant le doigt sur les angoisses d´une jeunesse déroutée à la recherche d´une issue, elle veut prouver que leur salut réside dans le retour aux nationalisations. Le meilleur exemple est la Bolivie. si seulement elle pouvait arracher la majorité au Parlement... La route est encore longue. Mais Hanoune est infatigable.