BLIDA
Le ras-le-bol des travailleurs de l’Enafla
Le conflit entre le liquidateur public et les représentants d´une quinzaine de travailleurs de l´unité Enafla-Carrefour de la Chiffa, affiliée à l´ex-Entreprise nationale d´approvisionnement et de régulation en fruits et légumes, dissoute en 1997, risque de s´éterniser.
Les travailleurs crient à l´injustice. Ils se considèrent comme des ayants droit dans le processus de cession des actifs de l´unité en question.
Dans un dossier parvenu au bureau régional de L´Expression de Blida, les représentants des prétendants à l´acquisition de l´unité corroborent leurs dires parce qu´ils considèrent comme pièces justifiant les conditions d´éligibilité à l´acquisition de l´unité. Ils reprochent aux pouvoirs publics le non-respect de la totalité des procédures entamées après la liquidation de l´unité, notamment le manque flagrant de communication entre les représentants des salariés et le principal mis en cause dans ce conflit: le liquidateur public.
«Entre 1997 et 2008, le liquidateur public a été destinataire de pas moins de huit demandes écrites», soutiennent les travailleurs. Rideau de fer: «aucune réponse à ce jour», affirment MM., M.Yemna et D. Dendani, représentants des travailleurs. Ceux-ci notent un traitement sélectif par rapport aux autres unités.
Par ailleurs, ils s´indignent du motif mentionné dans le PV de réunion en date du 22/12/1999 écartant la possibilité de cession de l´unité aux salariés. Contacté par téléphone, Zane Omar, le liquidateur en question, estime qu´il y a là un manque de maîtrise et de compréhension et de la sémantique administrative de certains passage du PV en question et du contexte global dans lequel s´inscrit ce dossier dont il ne détient pas l´exclusivité de décision.
Précisant le cas de cette unité, il ajoute que «dans le cadre de l´article 92 de la loi de finances 1998, qui autorise la cession de gré à gré aux entreprises publiques à caractère économique, l´unité de Chiffa a été cédée par arrêté ministériel à la société d´exploitation agricole-Centre, laquelle ne s´est pas manifestée, et l´arrêté est toujours en cours».
Il précise, par ailleurs, qu´il existe une résolution de la commission centrale des liquidateurs n´autorisant pas de mettre en vente les complexes frigorifiques et les combinats vu l´importance des investissements.
Alors que le conflit entre les deux parties n´est pas près de voir le bout du tunnel, l´Agence nationale d´intermédiation et de régulation du foncier (Aniref) vient de mettre cette unité à la vente aux enchères.
Une chose est sûre, quelles que soient les positions des uns et des autres, il n´en demeure pas moins que des milliers d´hectares du foncier industriel constituent de plus en plus des dépotoirs de ferraille et de matériels conséquents, achetés avec l´argent du contribuable, qui, d´ailleurs, perd de sa valeur ajoutée en ne produisant rien.