INTENSE ACTIVITÉ POLITIQUE CE WEEK-END
Le réveil sonne pour les candidats
Qu’ils soient d’obédience islamiste, conservatrice ou démocratique, les partis étaient nombreux à s’exprimer sur le terrain.
L´approche de l´élection d´avril prochain met en branle les états-majors des partis. Ce week-end, la scène politique s´est mise au parfum de la campagne. C´est la première fois que la scène nationale connaît un «léger frémissement». Conférence de presse, réunion de session extraordinaire, meeting, installation de comité de formation, différentes formes d´activités ont meublé l´actualité ce week-end. Qu´ils soient d´obédience islamiste, conservatrice ou démocratique, les partis politiques étaient nombreux à s´exprimer sur le terrain. Les délais de dépôt de dossier de candidature, qui prendront fin après-demain, l´imposent également. Parmi les figures qui se sont affichées, on citera entre autres, Louisa Hanoune, Djahid Younsi, Abdelaziz Belkhadem, Moussa Touati, Loth Bounatiro. Or, trois partis ont réussi à capter les projecteurs des médias. Il s´agit du Parti des travailleurs qui a rendu son verdict après plusieurs mois de concertations. Sans surprise, Louisa Hanoune sera officiellement partante pour la course au palais d´El Mouradia. La décision a été prise lors de la session extraordinaire qui a réuni le comité central et le conseil national. «Le PT ne boycottera pas l´élection présidentielle d´avril 2009 car le boycott est utilisé aujourd´hui par de grandes puissances pour attenter aux souverainetés nationales», a déclaré la secrétaire générale du PT lors de l´ouverture de la session extraordinaire tenue jeudi dernier. Cette formation a préféré constituer, soigneusement, son dossier avant de donner définitivement sa confirmation. Le deuxième parti, c´est celui d´El Islah de Djahid Younsi, qui se porte candidat à la l´élection d´avril prochain. Pour sa part, En Nahda a opéré un choix à l´opposé de celui d´El Islah. Le parti de Fateh Rebaïne, quant à lui, ne participera pas au prochain rendez-vous électoral. Lors de la conférence des cadres de son mouvement, tenue à Alger, M.Rebaïne a expliqué ce choix par «les conditions politiques décourageantes, l´absence de concurrence partisane sur la scène politique, l´absence de programmes, la fermeture des médias, le recul des libertés générales, l´absence du dialogue et la marginalisation du rôle de la classe politique dans les questions décisives qui intéressent la nation». Alors qu´ils ont tenté d´unir leurs forces autour d´un seul objectif, les deux formations n´ont pas uniquement échoué mais le fossé qui les sépare s´est élargi. De son côté, le FNA de Moussa Touati n´a pas connu de répit ce jeudi. Ce dernier s´est distingué par le dépôt de son dossier de candidature au niveau du Conseil constitutionnel. Comme il l´avait promis, M.Touati a été le premier à poster son dossier de candidature. Par ailleurs, le Front de libération nationale n´était pas en reste. Son secrétaire général de l´instance exécutive, Abdelaziz Belkhadem a appelé jeudi dernier, à Alger les militants et militantes de son parti à encourager les jeunes et à les prendre en charge politiquement afin qu´ils soient des successeurs dignes. Prenant la parole lors de la cérémonie d´installation des comités de formation politique de la mouhafadha d´Alger, M.Belkhadem a livré un message très clair. Selon lui, les grandes mutations que vit la société algérienne, exigent des cadres du parti, de prendre en charge les jeunes, de les encourager à adhérer au parti dans l´intérêt du pays et de les préparer à assumer graduellement la responsabilité.