L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

CONFÉRENCE-DÉBAT SUR L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE

Le spectre de l’après-pétrole

Il est illusoire de croire à l’économie en dehors des hydrocarbures sans investir dans les ressources humaines.

Quelle sera l´avenir de l´économie algérienne sans pétrole? C´est cette problématique redondante depuis les années 80, que trois professeurs en économie ont tenté d´expliquer lors d´une conférence-débat organisée par le FLN dans la soirée de lundi au Mouflon d´Or. Le premier conférencier, Abdelwahab Rezig, plante le décor: Aucun espoir de s´en sortir sans investissements dans les ressources humaines. «Sans une formation de qualité il est illusoire de penser qu´on pourra construire une économie en dehors des hydrocarbures» a appuyé M.Rezig devant une assistance composée de militants et de personnalités du monde politique et économique dont l´ex-secrétaire général du FLN, Boualem Benhamouda, El Okbi Habba, conseiller à la présidence, le président de la chambre de commerce ainsi que d´autres personnalités. Citant tantôt les Etats-Unis tantôt la Corée du Sud, le conférencier a regretté l´inexistence d´une stratégie dans la politique économique nationale. «La Corée du Sud a établi une stratégie dans les investissements étrangers si bien qu´à un moment donné, les Coréens ont été sélectifs: ils sélectionnent les investisseurs étrangers selon leurs besoins nationaux» a-t-il dit. Cependant, en Algérie, ces investisseurs étrangers ne se bousculent pas au portillon pour les sélectionner. «Pour attirer les IDE, il faut d´abord montrer qu´il y a un environnement des affaires en développant des entreprises locales publiques ou privées» a préconisé l´économiste en insistant sur la nécessité de terminer la réforme bancaire. L´Etat a mis en place des politiques de diversification des activités productives dans différents secteurs. Elle a consenti des budgets colossaux à travers des programmes sectoriels de relance économique et d´autres mécanismes comme l´Ansej.
Aucune ébauche de sécurité économique n´est apparue. Bien au contraire, les importations sont en constante augmentation et les exportations hors hydrocarbures stagnent. Pour le Pr Slimane Badaoui, spécialiste en économie agraire, il s´agit, avant tout, d´un problème de gouvernance. Il étaye cette idée par des exemples concrets à même de calmer les ardeurs des partisans de la méthode Couet et autres mystificateurs. «Depuis 1962, dit-il, le bilan des recherches agronomiques est quasiment nul, depuis 1962, on a importé plus de 2 millions de vaches laitières et le cheptel actuel se limite à 200.000. Depuis trois ans, les chercheurs algériens sont sans ressources pour terminer leurs travaux, alors qu´on construit des stations de dessalement d´eau de mer à coups de millions de dollars, les subventions pour les systèmes d´irrigation économisant l´eau ont été suspendues...». Avec beaucoup de subtilité, le conférencier n´a pas été tendre avec la politique agricole. Le professeur a même arraché des applaudissement lors d´une digression politique en affirmant qu´«il n´ y a pas d´opposition politique crédible. Depuis 1962 c´est le même parti» a-t-il lâché devant des militants et responsables du FLN, amusés par la dextérité du professeur.
C´est la première activité du FLN durant ce mois de Ramadhan si on excepte la réception accordée par le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, à l´ex-dirigeant du parti intégriste dissous, Rabah Kebir.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours