L'Expression

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Tipaza

Le tournis

Aujourd'hui, on ne peut même pas approcher les produits les plus indispensables...

Ni le principe de l’offre et de la demande, ni les prétextes habituels reliés à l’approche des fêtes, ne peuvent expliquer la hausse des prix des fruits et légumes, qui s’est abattue sur le marché, en pleine saison de haute production. Les consommateurs de la wilaya de Tipasa autant que les commerçants, n’arrivent pas à expliquer cette envolée des prix. Pour ce père de famille que nous avons rencontré dans l’un des marchés hebdomadaires de la région, la situation est intenable « on ne comprend plus rien, on n’a jamais vu une hausse des prix des fruits et légumes en pleine saison estivale. J’avais l’habitude de faire mon marché avec moins de 2000 DA, aujourd’hui, on ne peut même pas approcher les produits les plus indispensables, tels que la pomme de terre qui s’est envolée à 75 DA, la tomate qui frôle les 150 DA, et la laitue qui est intouchable à plus de 200 DA ». Autant dire que pour les revenus moyens, il n’y a plus de budget, ni de prévision, ils ne peuvent tout simplement plus faire leurs courses, et subissent, sans pouvoir réagir, les affres d’une situation plus qu’inquiétante. De son côté, cette ménagère nous livre « c’est un vrai casse-tête. Je ne sais plus comment gérer mes courses. Tout a flambé, même les produits les plus nécessaires. C’est sûr que je ne vais pas remplir mon couffin comme d’habitude. Les autorités doivent faire quelque chose. Il est impensable, que dans une région comme la nôtre, on en arrive à ne plus pouvoir acheter des légumes qui étaient cédés presque gratuitement il n’y a pas si longtemps ».
Cela étant, alors que tout le monde se rejette la pierre, les commerçants, eux, n’ont pas plus d’explication à donner, « nous sommes dans une région à vocation agricole et l’État a mis en place des mesures pour éviter ces hausses improvisées, mais les résultats sur le terrain sont inexistants. On ne com-prend pas les raisons de cette hausse des prix, qui nous a surpris, alors que nous pensions faire une saison avec une certaine abondance des produits, qui aurait contribué à stabiliser les prix à des niveaux très abordables ». En l’absence de toute logique à cette envolée des prix, les agriculteurs se démarquent de toute augmentation, et soutiennent, mordicus, que de toute la chaîne de production et de distribution, ils demeurent les moins bénéficiaires. À ce titre, ce producteur de pomme de terre nous explique, « notre production est vendue au prix habituel. Il n’y a pas de nouvelles taxes, et nous prenons les mêmes marges bénéficiaires. Nous livrons les marchés de gros, avec des prix raisonnables qui ne dépassent pas les 35 à 40 DA le kg, mais entre sa sortie des marchés de gros et son arrivée sur les étalages, la pomme de terre passe de 50 DA à 75 DA ou 80 DA. Nous avons compris que les intermédiaires et les barons de la spéculation sont derrière cette hausse, car ni les agriculteurs, ni les marchés de gros et encore moins les commerçants n’appliquent d’augmentation ».
Il est donc clair que même les régions à fort potentiel agricole et pastoral, à l’image de la wilaya de Tipasa, n’ont pas pu échapper aux affres des lobbys de la spéculation, qui, en l’absence d’une application rigoureuse d’un plan de régulation du marché, trouvent toute aisance à imposer leur loi, mettant à genoux tous les acteurs de la scène commerciale.

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