L'Expression

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6E ROUND DES NEGOCIATIONS ALGERIE-OMC

L’énergie et l’agriculture sur le tapis

L’Algérie est sommée de revoir sa politique de soutien à deux produits agricoles.

«L´OMC est comme une charrue tirée par de nombreux chevaux. la charrue s´effondrera si chaque cheval va à son rythme dans une direction différente.» Ces propos sont du Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, alors qu´il évoquait, à New Delhi, l´éventualité de relance des négociations au sein de l´OMC, après l´échec de la rencontre de Cancun en septembre passé. Les différends entre les deux tendances principales de l´OMC, notamment entre les Etats-Unis et l´UE d´un côté, et les pays ACP de l´autre, avaient achoppé sur les subventions accordées par les premiers aux produits agricoles. Comme en réponse aux déclarations du Premier ministre indien, on a cette affirmation de Mompati Merafhe, président du Conseil des pays d´Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), qui regroupe 90 pays, et qui s´oppose justement à l´hégémonie des pays développés, sur un total de 146 pays que compte l´Organisation mondiale du commerce. C´est dans cette ambiance de rude concurrence entre les différentes tendances au sein de l´OMC que l´Algérie entame à Genève le sixième round des négociations avec l´OMC, négociations multilatérales d´abord, bilatérales ensuite, avec séparément chacun des neuf pays respectifs qui ont posé des questions à l´Algérie, et qui sont l´UE, le Japon, les Etats-Unis, le Brésil, l´Australie, la Suisse, la Malaisie et l´Uruguay. Deux volets principalement sont au menu de ce round de négociations: l´énergie et l´agriculture. Paradoxe des paradoxes, c´est que, sans être un grand exportateur des produits agricoles, l´Algérie est sommée de revoir sa politique de soutien à deux produits agricoles, essentiellement les dattes et la pomme de terre.
Ce qui est un comble, en comparaison des quantités de produits agricoles subventionnés que l´Algérie importe, notamment les céréales. Pour ce qui concerne le volet de l´énergie, on reproche à l´Algérie de pratiquer un double prix, c´est-à-dire de vendre l´énergie moins cher sur le marché intérieur, une pratique qui, d´après des pays comme les Etats-Unis, serait contraire aux intérêts des grands groupes industriels et découragerait l´investissement dans la filière. Dans cet ordre d´idées, les Etats-Unis «estiment que l´Algérie n´a pas fourni assez d´efforts pour libéraliser son économie». Sachant que ce pays occupe, à l´heure actuelle, une position hégémonique sur le marché des hydrocarbures et que ses besoins futurs l´obligent à chercher de nouveaux fournisseurs, l´on peut comprendre son souci de peser sur les prix de l´énergie. Et pourtant, les négociations sur l´énergie sont nouvelles à l´OMC même.
Il est donc attendu beaucoup des pays comme l´Algérie, l´Iran, l´Arabie Saoudite et la Russie, quatre pays candidats à l´accession à l´OMC, pour déblayer le terrain et avoir une meilleure visibilité dans le domaine. Du reste, l´Algérie a intérêt à avoir des consultations avec les autres pays producteurs d´énergie pour obtenir les meilleurs avantages. En revanche, tout le tapage qui a été fait autour de l´interdiction de l´importation des boissons alcoolisées n´aura pas en fait un grand effet. Malgré l´interpellation de la représentante de la délégation de l´UE, il est toujours possible de corriger le tir.
Quant à M.Joseph Boch, porte-parole de l´OMC, il estime que tout pays a le droit d´interdire l´importation de produits soit parce qu´il soit prohibés soit pour protéger la production nationale.

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