PRIX DU PÉTROLE
Les analystes prédisent 55 dollars le baril
Les prix se maintiendront dans cette fourchette, sauf événement géopolitique majeur.
L´Institut français du pétrole (IFP) vient de confirmer ce qui a été déjà avancé par le ministre de l´Energie et des Mines, Chakib Khelil concernant les prix du pétrole. Selon l´IFP, les prix devraient se maintenir en 2007 et 2008 autour de 50 à 55 dollars le baril. «Pour 2007 et 2008, l´IFP a en tête quelque chose comme 50 à 55 dollars le baril», a déclaré le président de l´Institut, M.Olivier M.Appert, rapporte une dépêche de l´AFP. Ce dernier s´exprimait lors d´une conférence de presse présentant le colloque Panorama 2007 qui se tiendra aujourd´hui à Paris. «Les prix se maintiendront dans cette fourchette, sauf événement géopolitique majeur ou nouvel ouragan dans le golfe du Mexique», a ajouté de son côté la directrice de cet institut de formation.
Selon le président de l´IFP, l´année 2006 a représenté une année de transition avec, en fin d´année, une pause des prix du brut, après leur flambée depuis 2004. L´IFP prévoit, à partir de la fin 2008, une nouvelle augmentation des prix du baril du fait notamment d´une relance de la demande mondiale.
Il faut rappeler que le ministre Chakib Khelil a, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, annoncé que le prix du baril de pétrole devrait osciller autour des 50 dollars avec même quelques incursions au-dessus de cette «barre psychologique», durant le premier semestre de l´année 2007. «Dans tous les cas de figure, les prix du baril de pétrole se situeront aux environs de 50 dollars, si ce n´est un peu moins au second trimestre», s´était prononcé le ministre de l´Energie et des Mines.
Les facteurs qui orienteront à la baisse le prix du baril de pétrole seront dus à l´arrivée sur le marché de 1,8 million de barils/jour de pétrole produit par les pays hors Opep non tenus par l´observation des règles de discipline de l´organisation ainsi qu´au recul de la croissance mondiale qui s´élevait à 5,1% et dont la moyenne devrait se situer autour de 4,7%, avait ajouté M. Khelil. Le prix du baril a connu une chute vertigineuse ces dernières semaines en tombant sous le seuil de 50 dollars à New York, sur fond de demande en baisse dans l´hémisphère Nord, alors que l´Arabie Saoudite s´est opposée à toute mesure d´urgence de l´Opep pour soutenir les cours. Les prix du pétrole se maintenaient mardi au-dessus de 54 dollars, à l´ouverture du marché new-yorkais, soutenus par le froid hivernal, alors que l´Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) semble déterminée à réduire, comme promis, sa production début février.