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LIBÉRATION REVIENT SUR L’ASSASSINAT DES MOINES DE TIBHIRINE

Les attaques reprennent

Que ne ferait pas un officier déserteur contre une carte de séjour et un confortable pécule!

A la veille de la date anniversaire du détournement de l´Airbus d´Air France, le journal Libération est revenu, dans son édition d´hier, avec un volumineux dossier et sa Une, sur les circonstances qui avaient présidé à l´enlèvement puis à l´assassinat des sept moines de Tibhirine à Médéa.
Seule nouveauté, les révélations, ou faut-il plutôt parler d´élucubrations, d´un autre officier déserteur, félon, des rangs de l´ANP. Il s´agit de Abdelkader Tigha, qui aurait exercé dans les rangs de l´ANP à Blida avant d´être soupçonné d´accointances avec les terroristes islamistes. Il avait été désarmé en attendant que l´enquête ouverte à son sujet aboutisse.
Ces faits sont reconnus par l´auteur lui-même, qui reconnaît avoir déserté, et pris langue avec les services secrets français sous prétexte qu´il avait suivi presque de bout en bout l´affaire dite des moines de Tibhirine, qui avait défrayé la chronique en 1997.
Ce déserteur, qui avait trouvé refuge en Thaïlande, y est détenu depuis deux années. Il risque même d´être expulsé vers l´Algérie au cas où aucun pays ne souhaiterait lui accorder asile.
C´est dans ces circonstances précises que Abdelkader Tigha a cru bon, dans un manuscrit de six feuillets, d´accorder au plus offrant sur un plateau d´argent son pays et son armée. Il lance à l´emporte-pièce, dans le document, repris uniquement par Libération, lui-même cité par l´AFP, de très graves accusations contre les autorités civiles et militaires algériennes dans le but, avoue-t-il, de saisir une ultime chance de décrocher une carte de séjour et une prise en charge conséquente dans un pays européen ou autre. Il égratigne au passage, les services secrets français, les accusant de l´avoir trahi pour ne pas l´avoir pris en charge et hébergé en contrepartie de ses «révélations» pour ne pas dire trahisons.
Il faut croire que ces «révélations» ne reposaient sur aucun fondement. Sinon, il y a fort à parier que les autorités françaises ne se seraient pas gênées de garder sous le coude une pareille pièce, prête à enfoncer son pays à tout moment.
La gravité des accusations, en effet, le dispute à l´absence flagrante de preuves, ce qui dénote de toute la légèreté avec laquelle n´importe qui peut venir dire n´importe quoi quand il est sûr que des médias au service de certains cercles politico-financiers français sont prêts à faire avaler n´importe quelle couleuvre, pour peu qu´elle vise à affaiblir l´institution militaire et le pouvoir politique algériens.
Nous n´en sommes, certes, pas à la première attaque du genre. Ce ne sera pas non plus la dernière. Cycliquement et à des occasions précises, comme ici à la veille de la date anniversaire du détournement de l´Airbus d´Air France, il apparaît comme par enchantement des révélations nouvelles tendant toutes à remettre à flot une thèse obsolète, celle du «Qui tue qui?». Quelques semaines auparavant, on avait tenté, par le biais de Canal +, de faire passer la même thèse à propos des attentats de Paris de l´été 95. Ces cercles, il faut le croire, persistent à ramer à contre-courant, avec la ferme certitude que plus personne n´accorde le moindre crédit à leurs accusations à très forts relents xénophobes, fleurant aussi de loin la nostalgie du paradis perdu, l´ancienne Algérie coloniale.
Ce n´est pas par hasard si le premier colloque international de lutte antiterroriste a eu lieu en Algérie et si toutes les capitales occidentales, à commencer par la France et les USA, ont fait leurs, les thèses algériennes relatives à la nébuleuse islamiste et à la manière de combattre ce phénomène entré de plain-pied dans le troisième millénaire à cause, précisément, de cercles pareils, qui le défendent bec et ongles sous les fallacieux couverts de la démocratie, des droits de l´homme et du triomphe de la vérité...
La leur.

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