Les fibres synthétiques s’imposent

88 tonnes de fibres de polyester viennent d’être exportés vers la Turquie, à partir de Batna. Le coup d’envoi de cette opération d’export a été donné dans la zone industrielle de la wilaya déléguée de Barika, distante de quelque 85 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya. Cette action d’export a eu lieu en présence du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Merabi qui était en visite de travail dans la région et à qui les responsables de l’entreprise productrice de cette matière ont expliqué que cette cargaison, chargée dans quatre containers, « consiste en un produit fini pour l’exportateur et en un produit semi-fini pour le partenaire turc. ».Yacine Merabi s’était enquis au passage des conditions d’apprentissage des stagiaires en formation au sein de cette unité industrielle. Selon les explications fournies par les gérants de cette société privée, le site de production se compose de quatre unités de production spécialisées dans la fabrication de plaques d’éponge, de fibres synthétiques, de matelas, ainsi que dans la transformation et le recyclage du plastique. Ils ont également souligné que la matière première utilisée par l’entreprise pour la production de fibres synthétiques est « 100% algérienne », et que des exportations ont été effectuées, jusqu’à présent, vers plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Autrement dit, cette entreprise bien algérienne n’en est pas à son premier coup d’essai sur le front de l’export, surtout qu’elle investit un domaine, à fort potentiel de croissance et qui émerge déjà en qualité de produit recherché. Rappelons que la fibre synthétique a suscité des partenariats très intéressants, notamment dans le domaine du textile. Dans le textile, la fibre synthétique est une fibre (ou un fil) produite à partir de matière(s) synthétique(s), obtenue par synthèse de composés chimiques. Ces derniers viennent presque exclusivement d’hydrocarbures. Un protocole d’accord a été signé entre la société algéro-turque Tayal et une célèbre marque de sport française installée en Algérie. Depuis la signature de cet accord, Tayal affecte une de ses unités à la conception et à la fabrication des produits de la firme française sous le slogan «Made in blady ». L’on estimait la production de ces articles à un million d’unités au titre de l’année 2023, ce quota est appelé à doubler au cours de l’année 2024, a-t-on annoncé, en précisant que 20% de cette production était destinée à l’exportation. Assurément, la filière du textile recèle un potentiel énorme et entraîne dans son ascension le segment des fibres synthétiques. Dans tous les cas les perspectives de développement sont prometteuses, sinon grandes. Elles sont justifiées par la disponibilité des matières premières, leur capacité à être recyclées, les coûts de production, les habitudes de consommation et une demande internationale certaine. Ce qui ne peut que rassurer observateurs et experts qui appellent à encourager la filière plasturgie et à cultiver une attitude plus offensive sur le front de l’export, et ce d’autant que les banques nationales accompagnent, désormais, les opérateurs.