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Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, à L'Expression

«Les grèves sont le fait des manipulations»

Le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, accuse, dans cet entretien, certaines parties d'avoir usurpé le nom du Cnapeste pour appeler à la grève qui secoue l'éducation.

L'Expression: Quelle est la position du Cnapeste par rapport au mouvement de grève spontané lancé il y a une dizaine de jours à Oran?
Messaoud Boudiba: La grève surprise qui a concerné à ses débuts, le secteur de l'éducation d'Oran, et qui touche actuellement plusieurs wilayas du pays, a été déclenchée via les réseaux sociaux. Certaines pages, activant sous le nom du Cnapeste, ont appelé à la mobilisation, profitant, ainsi, des ingrédients déjà réunis.
Cette action est sans aucune couverture syndicale, bien que ses meneurs se soient appropriés les principales revendications soulevées par les syndicats du secteur.

Considérez-vous que leurs revendications sont légitimes?
La grève a été enclenchée d'une manière sauvage. Ils n'avaient pas respecté les règles élémentaires du syndicalisme à savoir le dépôt du préavis, mais ce mouvement de grève est bâtie sur des revendications que nous considérons légitimes. Cela se reflète également à travers la poursuite de ce mouvement de grève sur le terrain. Le passage à l'acte confirme le profond malaise des enseignants qui sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Les protestataires réclament, en premier lieu, la protection de leur pouvoir d'achat, par une revalorisation salariale.
Il s'agit là d'une revendication majeure qui concerne tout les secteur. L'augmentation des salaires doit être conséquente et non pas symbolique, comme c'est le cas actuellement.

Pouvez-vous être plus précis? Quel salaire doit percevoir un enseignant?
Des études effectuées sur le terrain démontrent que le salaire moyen pour un foyer est de 70000 DA, tandis que la paie du personnel enseignant varie de 30000 à 40000 DA/mois.
L'amélioration du pouvoir d'achat s'impose donc, notamment du fait que le recul des services a provoqué un sentiment d'abandon chez les protestataires. L'enseignant ne peut pas bénéficier d'un logement social. C'est ce recul des services qui a accentué ce qui était là avant et qui n'allait pas.
D'un côté, il y a la situation socioprofessionnelle de l'enseignant, qui continue de se dégrader et de l'autre l'incapacité des pouvoirs publics à trouver des solutions.

Résultat, justement: la menace de boycott des examens se profile. Qu'avez- vous à dire dans ce sens?
Je pense que la question relative à l'achèvement du programme scolaire doit primer.

Mais pourquoi, alors, avez-vous fait grève?
Vous savez, le Cnapeste a organisé une grève de 2 jours, (12 et 13 avril derniers) qui n'auront presque pas d'incidence sur le déroulement de l'année scolaire. Les cours des deux journées sont rattrapables.

Que se passera-t-il si ledit mouvement de grève s'étend davantage? Les épreuves auront-elles lieu?
Les sujets des examens porteront sur les cours donnés en classe et les élèves ne doivent pas
s'inquiéter.

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