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RELATIONS TUMULTUEUSES ENTRE ALGER ET TÉHÉRAN

Les Iraniens et nous...

La main de Téhéran dans l’encouragement du chiisme en Algérie n’est un secret pour personne.

Une avant-première de la visite du président iranien à Alger. Pas moins de 230 personnes ont été arrêtées samedi à l´ouest de Téhéran. Leur «tort» étant tout simplement d´avoir participé et organisé un concert de musique rock. Une initiative alors qualifiée d´«organisation satanique». Cette culture de l´intolérance n´est pas nouvelle. Elle nous rappelle curieusement l´une des périodes noires de l´histoire de l´Algérie. Quand des expéditions punitives, soutenues par des fetwas directement venues de Téhéran, sont envoyées dans les cités universitaires faire la peau aux «mécréants». Ces derniers n´étaient autres que de jeunes étudiants avides de liberté. C´était aussi à cette époque, que la chasse aux couples était lancée et d´honnêtes citoyens étaient malmenés.
On se rappelle également des renforts dépêchés à la salle El Mougar, en 1991, pour empêcher un gala de Lounis Aït Menguellet, et auparavant, celui de la chanteuse portugaise Lynda de Susa. Les «layadjouzeries» ne manquaient pas et tout le monde s´était autoproclamé mufti, devant le silence des sphères officielles chargées du culte.
Ce n´est pas tout, puisque c´était à cette époque précise, que les dirigeants de l´ex-FIS étaient reçus en pleine grève insurrectionnelle, à l´ambassade d´Iran à Alger. Le «péché» était alors trop flagrant pour passer inaperçu. C´est la rupture. Alger décide de rappeler son ambassadeur à Téhéran, annonçant la suspension de ses relations diplomatiques avec l´Iran. La rue n´a pas manqué de bouger. L´Algérie démocratique et républicaine est scandée à gorge déployée. Au moment où d´autres citoyens donnaient la réplique «Ni Iran ni Soudan», mais une Algérie libre et démocratique. Il est clair qu´à l´époque, la contribution de l´Iran à l´avènement du parti dissous était un secret de polichinelle. Par ailleurs, la main de Téhéran dans l´encouragement du chiisme en Algérie n´est un secret pour personne. L´apparition de groupes chiites, qui s´adonnent même aux rites de l´Achoura, illustre parfaitement ce danger. Tantôt sous couvert de la guerre contre le wahhabisme, tantôt pour moraliser la société algérienne, considérée comme «impie», les mollahs usaient de tous les moyens pour imposer leur loi. Cette période ne manquera pas de peser de tout son poids sur les relations algéro-iraniennes, même si le rétablissement des relations diplomatiques s´est fait à la faveur de la visite de Mohamed Khatami, en octobre 2006. Une première d´un président iranien depuis la révolution «khomeyniste» de 1979. Ce qui faisait dire aux observateurs que les relations entre les deux pays allaient connaître une étape qualitative. D´autant plus que le successeur de Ali Khamenei a voulu donner à son pays une touche réformiste que les religieux conservateurs assimilaient à une déviation de la ligne tracée par les gardiens du temple du régime des mollahs.
Mais l´Algérie, terre d´histoire et de djihad authentique, a toujours agi pour la stabilité de la République islamique d´Iran. Son rôle dans la libération des otages américains et son statut de médiateur potentiel dans le dossier nucléaire iranien, en sont des exemples indéniables.

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