L'Expression

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ILLIZI

Les oueds en crue

Les plans Orsec déclenchés à chacune de ces occasions sont difficiles à mettre en pratique.

Les pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours sur l´ensemble de la wilaya d´Illizi, ont encore une fois accentué l´isolement des centres de vie de leur chef-lieu. Aucune victime n´est toutefois signalée.
Sidi Bouslah, Takbelet, des villages distants de quelques kilomètres, environ 5km, se retrouvent coupés du centre-ville d´Illizi dont ils dépendent économiquement et administrativement.
L´oued Illizi, à l´entrée de la ville lorsque l´on arrive de Djanet, en crue, a coupé ses faubourgs les plus proches du chef-lieu de wilaya. La RN3 qui relie Djanet à Illizi, n° 412km, est fermée. Aucun véhicule n´y circule.
Ces pluies torrentielles et irrégulières sont provoquées par les dépressions sahariennes et le climat subsaharien qui influe en cette partie du territoire national.
En février 2006, c´est une population ahurie qui s´est réveillée les pieds dans l´eau. Maisons détruites inondées, coupures d´électricité...
Les commerces sinistrés, boulangeries, magasins d´alimentation générale, cafés, restaurants...la désolation. Cela a nécessité une enveloppe financière de la part de l´Etat pour faire face au sinistre. Illizi a trempé dans 1 mètre d´eau durant plusieurs jours.
Les pluies diluviennes s´abattent sans crier gare sur le plateau du Tassili en langue tamahak, de la wilaya d´Illizi, qui s´étend sur 750km. Adossé à la frontière libyenne dont son pendant est l´Accacus, région riche en peintures rupestres.
Les plans Orsec déclenchés à chacune de ces occasions sont difficiles à mettre en pratique.
Hormis la RN3 reliant Illizi à Djanet en passant par Bordj El Haoues (anciennement Fort Gardel), les principaux centres de vie et de culture sont presque totalement isolés et n´ont de localité que le nom; à l´exception d´Iherir, village classé réserve de la biosphère, menacé par une urbanisation sauvage, dont la route qui en permet l´accès a été goudronnée, les autres villages vivent pratiquement en autarcie dans un dénuement total. Imehrou, Afara Tamdjert. Une vie simple mais digne.
La digue construite pour canaliser les eaux de l´oued Idjriou qui s´étend sur 6km à l´intérieur de l´oasis de Djanet, s´est avérée d´une totale inefficacité. Si ce n´est d´avoir englouti une bonne partie du budget de la ville ou bien de contrarier le cours naturel des eaux qui s´écoulent depuis le Tassili et qui déferlent sans avertir emportant tout sur leur passage.
En témoigne la disparition du célèbre chanteur Othmane Bali emporté par un déferlement d´eau de pluie, en juin 2005, jamais connu, de mémoire de Targui.
Ces eaux providentielles qui proviennent d´une multitude de cours d´eau et qui rejoignent l´oued collecteur sont attendues avec impatience.
Elles constituent l´élément essentiel de l´équilibre de l´écosystème auquel sont inféodées, espèces animales et végétales particulières au Tassili. Elles permettent leur reproduction et leur régénérescence, le réapprovisionnement des gueltas nécessaires au maintien des populations tassiliennes, semi-nomades, ainsi que de leurs troupeaux de chèvres et de chameaux. «Aman, Imane», l´eau c´est la vie, disent les Touareg.
Quant à la vie et la mort, elles sont intégrées dans la dialectique de leur philosophie.

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