Les patrons enthousiastes

L'Algérie est décidée à réussir sa mutation économique, mettre en place un nouveau modèle de croissance basée sur une économie productrice de richesses. Ce qui place de facto la problématique des investissements au coeur de ce chantier. Les promouvoir reste donc une priorité. Rendre la destination Algérie attractive devient par conséquent une condition sine qua non pour atteindre cet objectif. La débarrasser de ses anciennes scories, la bureaucratie notamment. Il devient donc essentiel de renforcer l'arsenal juridique pour améliorer le climat des affaires et encourager l'investissement en Algérie. C'est ainsi que des organisations patronales ont souligné mardi l'importance et le rôle de la Haute commission nationale des recours relatifs à l'investissement, installée lundi dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et présidée par le directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem. La création de cette instance vient compléter l'arsenal juridique, rassurer les investisseurs nationaux et étrangers et conforter toutes les mesures prises dans le cadre de la loi n° 22-18 relative à l'investissement pour améliorer le climat des affaires en Algérie, ont affirmé des présidents d'organisations patronales. Ces derniers se sont également félicités de la désignation du directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, en qualité de président de cette instance. Il s'agit, à travers cette décision, de «la volonté du président de la République d'apporter une garantie supplémentaire aux investisseurs et de les rassurer de sa veille personnelle sur ce domaine», ont-ils souligné. Cette commission de recours constitue un organisme extérieur qui va venir arbitrer en cas où des investisseurs considèrent qu' «ils n'ont pas eu accès aux avantages accordés par l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi), a indiqué pour sa part le vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (Crea), Abdelouahed Kerrar. Cette instance peut aussi intervenir en cas où des obstacles récurrents sont constatés dans le domaine de l'investissement en vue de faire des propositions aux autorités, entre autres, de révisions des textes qui sont en cours, a-t-il ajouté. Une belle aubaine car elle permet entre autres aux investisseurs recalés d'avoir une seconde chance de ne pas trouver porte close pour de bon. «L'investisseur dispose désormais à travers cette Haute commission d'une autre voie de recours par rapport à une éventuelle réponse négative sur son dossier», a fait remarquer le vice-président du Conseil du renouveau économique algérien, sachant que cette commission importante est placée sous la tutelle de la présidence de la République», a souligné également Abdelouahed Kerrar, tout en notant que l'investisseur a aussi la possibilité de défendre son dossier devant cette Haute commission. Certains leaders patronaux ont mis en exergue d'autres avantages et non des moindres qu'offre ce comité. «La Haute commission va encourager l'investissement et rassurer les opérateurs nationaux et étrangers», a assuré de son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), Rahmoune Zergoune ajoutant qu'elle est appelée à prendre en charge de nombreuses questions en lien avec l'investissement. L'installation de la Haute commission nationale des recours relatifs à l'investissement confirme la volonté et la foi du président de la République envers les investisseurs et son souci de leur offrir la protection nécessaire, a renchéri le président de l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), Charaf- Eddine Amara. «La mise en place de cette commission est aussi une mesure d'incitation à l'investissement qui vient s'ajouter aux autres incitations et garanties accordées aux investisseurs»,
a-t-il fait observer.