COMMERCE DU MÉDICAMENT
Les pharmaciens veulent une plus grande marge de bénéfice
La professionnalisation du marché du médicament exige la mise en place d´une nouvelle réglementation, a considéré hier Lotfi Benbahmed, vice-président du Conseil de l´ordre des pharmaciens d´Alger. «Nous fonctionnons toujours selon d´anciens textes, alors que beaucoup de données ont changé dans le marché du médicament», a indiqué M.Benbahmed en marge des 3es Journées nationales de pharmacie hospitalière.
Il a, par ailleurs, réitéré l´appel du Conseil de l´ordre des pharmaciens pour la création de l´Agence du médicament «à même de réguler le marché et mettre en place une politique du médicament», relevant que la création de l´Agence du médicament a été annoncée il y a quelques années sans que le projet ne soit concrétisé. La réorganisation du marché du médicament exige «plus de régulation et plus de prévisions», a-t-il insisté. Par prévision,
M.Benbahmed entend la mise en place d´un outil statistique «fiable» donnant aux producteurs algériens des prévisions exactes sur le volume des besoins en médicaments. S´agissant des pénuries de médicaments, M.Benbahmed a estimé qu´elles sont dues à la croissance du volume de consommation et n´a pas de rapport avec l´interdiction de l´importation de médicaments dont le générique est produit en Algérie.
«Le problème n´est pas dans le fait d´interdire l´importation de médicaments mais plutôt la mise en place de programmes d´importation, puisque les laboratoires étrangers ne répondent pas à l´exigence algérienne d´avoir des stocks stratégiques de 3 mois», a-t-il expliqué. Il a préconisé, à cet effet, la mise en place d´un Plan national de développement de la production nationale à même de coordonner l´intervention de tous les secteurs.