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Accès au Logement

Les retraités pénalisés

La pension de certains retraités oscille entre 26.000 et 28.000 DA/mois.

L'accès au logement est un droit constitutionnel. Le logement, un toit au-dessus de sa tête, est une obligation pour chacun et l'Etat doit veiller à ce que chaque citoyen en possède un pour s'y abriter. Mais là où le bât blesse, c'est lorsqu'une certaine frange de la société n'y ait pas accès, loin d'être une question d'âge, mais une question de fonds. C'est le fonds qui manque. La pension de certains retraités oscille entre 26.000 et 28.000 DA/mois. Une pension lourdement affectée par la cherté de la vie. Cette sempiternelle agression du pouvoir d'achat est vécue en amont et aval par toutes les franges de la société. À Annaba, à l'instar des autres wilayas, les retraités vivent le calvaire. Leur pension ne leur permet pas de postuler à un logement, toutes formules confondues. En effet, le logement public locatif, segment de l'offre financée en totalité par l'Etat, est destiné aux postulants dont le revenu du ménage n'excède pas les 24 000 DA. Or leurs pensions de retraite dépassent la fourchette fixée. Ce qui les exclut du logement dit social. Pis encore, ces exclus des listes de logements n'ouvrent pas droit aux autres segments, notamment l'Aadl et le LPP. À Annaba, ils sont des centaines à voir leurs dossiers rejetés pour le motif invoqué. Même les recours introduits n'ont pas abouti. Il convient de souligner qu'au niveau de la wilaya d'Annaba, plus de 30% des dossiers de postulants du troisième âge remontent aux années 1990. certains occupent des habitations précaires, d'autres vivent dans des constructions menaçant ruine. Entre les uns et les autres, il y a les personnes expulsées. La preuve en est qu'hier, une famille du quartier populaire de la Colonne et une autre de la cité Ausas, viennent de faire l'objet d'expulsion, par notification d'un huissier de justice. Les deux chefs de famille, un homme et une femme, sont des retraités dont la pension est leur seule ressource, raison de leur exclusion de la liste des bénéficiaires, notamment celle des 7 000 unités. Ce quota a fait, rappelons-le, l'objet d'une moyenne de 8 000 recours. Ces deux familles et des dizaines d'autres ne savent plus à quel saint se vouer, d'autant que des postulants, salariés, se sont vus attribuer des logements sociaux. Un secret de Polichinelle. En ces temps de froid, le mieux serait de revoir la législation en vigueur en matière de logements sociaux, au lieu de manifester une indifférence démesurée à l'égard de ceux qui ont voué leur vie au service du pays, pour se retrouver, en fin de parcours, sans toit. À moins que les retraités n'aient plus leur raison d'être...

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