BOUIRA
Les services de sécurité sur tous les fronts
La mise en place d´un immense dispositif, englobant les unités militaires, les gardes communaux, les éléments de la gendarmerie nationale, les groupes de légitime défense et les forces de police et de lutte contre les foyers encore actifs du terrorisme a permis d´encercler et d´acculer les hordes. En réponse et pour tenter de desserrer l´étau, les groupes s´attaquent, çà et là, à de paisibles citoyens. Les premiers résultats probants parlent de l´arrestation d´un certain H.Oulaïd, natif de Boghni dans la wilaya de Tizi Ouzou, de la mort d´un émir non encore identifié et de la présence d´un lieutenant de Hattab, un nommé Kerrouche, dépêché à Djabahia pour restructurer les rangs en décomposition, à la suite des revers essuyés et des pertes enregistrées, mais aussi, du conflit ayant opposé Djebbri Ahmed natif du village à son chef Hacène Hattab. Pas moins de 10 unités militaires stationnées dans les régions de Lakhdaria, un millier d´hommes dirigés par le fils d´El Mekhfi ratissent dans le triangle Sidi Yahia-Z´barbar et Souk El-Khemis. Le terroriste arrêté aurait déclaré qu´un important groupe venu de Tizi Ouzou, pour fuir la pression exercée autour de la forêt de Sidi Ali Bounab, avait pour but de commettre des attentats et de se réinstaller, à l´image du GIA, à l´ouest du pays.
Le nombre de terroristes natifs de Bouira étant insignifiant même si, récemment, 3 personnes de Aïn Bessem ont repris le maquis. Les forces combinées engagées dans cette attaque contre les recoins les plus isolés sont conduites à partir du secteur opérationnel de Bouira. Des parachutistes et de l´artillerie lourde sont utilisés. Plus à l´est, où un groupe mené par le sinistre Limam continue à activer, la mission d´éradication est confiée aux unités stationnées dans la région, unités renforcées par les groupes d´autodéfense. En milieu urbain, les services de police, Bmpj et autres, se chargent de surveiller les réseaux de soutien. Plusieurs patrouilles sont mises en place et assurent des rondes autour des lieux suspects ou connus pour l´avoir été. Le net regain du calme après les événements de Kabylie a libéré les forces de la gendarmerie et de la police, occupée, jusque-là, au rétablissement de l´ordre, et permet la lutte contre ce redéploiement du Gspc. Une information difficilement vérifiable, au regard du secret qui l´entoure, parle de la participation de repentis dans cette guerre contre le terrorisme. L´ampleur des opérations de ratissage, malgré leurs lots de victimes 10 militaires blessés à ce jour laisse supposer que le terrorisme dans la wilaya de Bouira, acculé dans ses derniers retranchements, est désormais résiduel pour reprendre une expression chère à l´un de nos responsables.