Les systèmes à satellites et l’expérience algérienne en débat

Dans la continuité des cycles de formation destinés aux journalistes, Nedjma a consacré sa 26e session de formation aux «systèmes à satellite et l´expérience algérienne». Au cours de cette séance, M.Ahmed Hamoui, expert dans les télécommunications, s´est longuement étalé sur l´importance des satellites dans la communication et même dans le développement économique d´un pays, avant d´expliquer que l´Algérie a été dans les années 70 le premier pays arabe et africain à avoir mis en place un réseau spatial domestique et multiplié les liaisons internationales par satellite.
M.Hamoui affirme, que plusieurs pays arabes ont suivi cet exemple avec la création et la mise en place d´Arabsat dont le DG, le DT et l´exploitation des deux ateliers de contrôle avaient été confiées aux Algériens, seuls spécialistes arabes à l´époque. Durant la même période émergea aussi l´utilisation des FH et l´introduction de l´informatique, période exceptionnelle pour excellence, qui voit également l´Algérie diriger les pays non-alignés aux côtés de la Yougoslavie, de l´Inde et de Cuba, puis la Chine pour organiser, avant la conférence mondiale de l´UIT 79, la décolonisation du spectre des fréquences et son repartage pour les besoins des pays en développement.
Au cours de cette séance, l´interlocuteur a affirmé que l´Algérie allait avoir son satellite grâce aux efforts fournis par le président Boumediene qui a donné le feu vert pour généraliser des FH et les liaisons satellites. Mais le décès du président Boumediene a été suivi par une sorte de léthargie durant laquelle plus personne ne se rappela le projet de satellite national des télécommunications. Il a fallu attendre juillet 1999 pour que le gouvernement installe une commission interministérielle chargée d´élaborer un rapport global sur le projet de programme spatial national. Interrogé sur la réalisation de ce projet, après 11ans, M.Hamoui se désole, en déclarant que faute d´information officielle sur l´état d´avancement du lancement du satellite algérien, il est fort probable qu´en l´absence d´une inscription du projet au niveau de l´UIT, celui-ci ne sera pas concrétisé avant l´année 2015.