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De janvier à mars, l’Algérie a réussi l’exploit

Les trois mois qui ont fait plier l’Amérique

L’Algérie s’emploie à faire admettre la Palestine comme un État membre de l’ONU. Ce sera la prochaine étape.

À l’annonce de son élection en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité, l’Algérie n’a pas fait secret de son intention de «réveiller» les dossiers palestinien et sahraoui. Au 2 janvier dernier, lors de la première prise de parole de son représentant permanent auprès de l’ONU, le ton était on ne peut plus clair. Le droit international est du côté de ces deux peuples opprimés par un royaume et une entité colonialiste. Amar Bendjama, en diplomate aguerri et représentant une nation qui a fait trembler l’impérialisme mondial pendant près de 70 ans, a porté la voix de l’Algérie dans un contexte compliqué. La Palestine subissait pendant près de 3 mois une agression barbare de la part de l’occupant israélien. Bien que dans les opinions publiques, la cause palestinienne fût soutenue, ce n’était pas le cas au niveau des directions de nombreux pays, notamment certains États arabes qui ont carrément pris fait et cause pour Israël. La partie donnait même l’impression d’être pliée. Très peu de nations pensaient possible le moindre retournement de la situation. L’entité sioniste avait comme alliée l’hyperpuissance américaine qui n’hésitait pas à afficher un soutien inconditionnel à Tel-Aviv. Les États-Unis ont en effet positionné deux porte-avions en Méditerranée orientale et fourni des armes et des munitions à l’armée israélienne. Washington a été jusqu’à reléguer le conflit russo-ukrainien au second plan. Le message était clair. L’entité sioniste est considérée par les Occidentaux comme leur base avancée au Moyen-Orient. Il n’y a rien d’autre à faire que de laisser les sionistes commettre un génocide contre le peuple palestinien. Le tableau ainsi présenté se devait d’être la norme. La communauté internationale n’y pouvait rien. Toute tentative de faire valoir le droit international s’est retrouvée bloquée par le veto américain.
La première réaction a été algérienne. Le président Tebboune a appelé toutes les organisations internationales, les avocats et même les associations à saisir la Cour pénale internationale contre les responsables israéliens pour les crimes commis à Ghaza. L’appel du Président a trouvé un large écho à l’échelle du monde. Des centaines d’avocats ont déposé plainte contre l’entité sioniste. La CPI a tranché en faveur des victimes palestiniennes. Au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, la représentation algérienne a réussi à placer la question palestinienne au centre des débats. L’argumentaire légal et politique, le savoir-faire diplomatique dans la formulation des questions et leur développement a permis à l’Algérie de rallier la grande majorité des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, y compris les membres permanents, à l’exception des États-Unis. Cela ne l’a pas empêché de réussir à faire voter une résolution sur le droit des Palestiniens de rester sur leur terre. Mais cette victoire n’est pas définitive. Il y a d’autres batailles, notamment celle menée avec l’Afrique du Sud qui a introduit une plainte auprès de la Cour internationale de justice contre l’entité sioniste. L’Algérie a saisi l’occasion de la victoire de Pretoria. Elle a obtenu gain de cause, en ce sens que la CIJ a retenu le risque de génocide à Ghaza et intimé à Israël l’obligation de cesser son agression. L’action de l’Algérie a consisté à porter le débat au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’amener à prendre des mesures pour contraindre l’entité sioniste à cesser son agression barbare. Israël et ses alliés ont réellement senti le coup. C’est bien la première fois depuis son implantation en Palestine que le sionisme se retrouve à ce point mis en accusation par la communauté internationale.
La forte pression de l’Algérie ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Sa représentation diplomatique à l’ONU a introduit une autre résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, cette fois pour réclamer un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Le veto américain a empêché la validation de la démarche algérienne. Mais cela n’a pas découragé l’Algérie qui a pris la tête d’un groupe de pays non permanents du Conseil de sécurité pour revenir à la charge en présentant un autre texte. La démarche a été accompagnée par un activisme diplomatique en coulisses et une négociation pied à pied avec les Américains. Preuve en est, les appels téléphoniques entre le secrétaire d’État US et le ministre algérien des AE.
Faire plier l’hyperpuissance américaine n’est pas anodin. L’Algérie l’a fait en obtenant l’abstention des États-Unis au Conseil de sécurité. Mais ce n’est pas fini pour autant. Le président Tebboune a confié à la représentation diplomatique de l’Algérie à l’ONU, la mission de faire admettre la Palestine comme un État membre de l’ONU. Ça peut paraître miraculeux, mais rien n’est impossible pour une nation qui a réalisé l’une des plus grandes révolutions du XXe siècle.

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