PERSONNES DÉMUNIES
«L’Etat garantira leur prise en charge»
On dénombre quelque 236 hospices, dont le rôle principal est d’accueillir les personnes âgées.
Le ministre de l´Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbas, affirme que son département opte pour une meilleure prise en charge des personnes démunies et nécessiteuses. Leur nombre qui ne cesse d´augmenter interpelle sérieusement, non seulement le secteur de la solidarité mais l´ensemble des institutions de l´Etat. Jusqu´à aujourd´hui, le nombre des personnes démunies assurées est estimé à 546.616. Cette frange sociale, inscrite dans le réseau AFS, bénéficie notamment de la pension symbolique de 1000 DA/mois.
D´autant que la grande majorité est composée de vieux qui ne bénéficient d´aucune ressources, ainsi que les handicapés qui sont dans l´incapacité d´exercer une activité en mesure de leur assurer une vie décente. «Le ministère de la Solidarité pense à cette frange de la société et l´Etat est dans l´obligation de les prendre en charge.» C´est le cas également des personnes âgées placées dans les centres spécialisés. Dans ce sens, l´on dénombre quelque 236 hospices dont le rôle principal est d´accueillir les personnes qui sont soit rejetées par leur progéniture ou qui n´ont plus personne pour s´occuper d´elles. «Nous optons pour une nouvelle stratégie qui consiste en l´octroi d´une pension à ceux qui acceptent de prendre en charge leurs parents handicapés ou dont l´âge est avancé», a déclaré le ministre de l´Emploi et de la Solidarité nationale. La prise en charge des mères célibataires est un autre volet, fort délicat, que M.Djamel Ould Abbas dit être prêt à relancer. «Les mères célibataires acceptant de prendre en charge leur enfant illégitime bénéficieront d´une pension allant jusqu´à 10.000 DA/mois ainsi qu´une formation professionnelle d´une durée de 6 mois qui lui garantira son autonomie».
Selon le ministre, en 1987 déjà, l´on a recensé quelque 800 accouchements illégitimes. Le phénomène prend une ampleur vertigineuse à la faveur des autres maux sociaux qui s´exacerbent. «J´assume mon entière responsabilité. Ce n´est pas par courage mais par audace» déclare M.Ould Abbas en évoquant cette initiative qui vise à diminuer le nombre de femmes qui «font les trottoirs». Ce phénomène draine des retombées néfastes sur notre société. Il a un impact sérieux, notamment dans la hausse du nombre de bébés abandonnés. Il y a lieu de signaler ici que, selon les chiffres avancés, le nombre d´enfants placés dans la kafala est de l´ordre de 3.107. Le nombre d´enfants illégitimes recensés a, quant à lui, atteint une moyenne de 3 366 enfants. Une enveloppe budgétaire de 457 millions de dinars a été dégagée entre 1999 et 2004. Pour l´année 2003, le ministre de la Solidarité a avancé le chiffre de 167 millions de dinars. «Nous tenons à prendre en charge le maximum de personnes qui souffrent de la pauvreté. source de la majorité des maux qui frappent de plein fouet notre société», a déclaré M.Ould Abbas.
Dans ce sens, notre interlocuteur évoque toute cette masse juvénile livrée à son sort et qui ne trouve, devant les chemins bloqués, que de verser dans la délinquance. A cet effet, le département de la Solidarité nationale a dégagé une enveloppe budgétaire spécialement pour les jeunes ayant des projets à réaliser.