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REDA HAMIANI

«L’informel accapare 40% du marché national»

L’adhésion à l’OMC est une arme à double tranchant du fait qu’elle ramène l’entreprise nationale au rang d’entreprise de sous-traitance.

Dans le cadre des conférences-débats initiés par le quotidien El-Moudjahid, M.Reda Hamiani, ancien ministre de la PME et actuel président-directeur du comité d´administration des groupes d´entreprises, a animé hier une conférence débat ayant trait à la situation économique et financière, des réformes entreprises et des problèmes que pose l´intégration de l´accord d´association avec l´Union européenne et les prolongements des négociations avec l´OMC. Dans ce contexte l´orateur a tenté d´expliquer à l´assistance les bienfaits et les méfaits de l´adhésion de l´Algérie à l´OMC qu´il a qualifié d´arme à double tranchant vu qu´elle tend à ramener l´entreprise algérienne au rang d´entreprise de sous-traitance et ce, au-delà du fait qu´elle permet à l´Algérie de bénéficier de plusieurs avantages commerciaux. D´ailleurs le marché informel en Algérie accapare plus de 40 % de la production nationale et représente une «grave menace» pour l´économie nationale déjà pénalisé par l´absence d´une politique économique, selon l´ancien ministre de la Petite et Moyenne entreprise. Ce phénomène «hors la loi» gère actuellement entre 30 et 40 % des richesses produites ou échangées sans aucune contrepartie. Ce qui lèse le Trésor public et fausse ainsi la structure des prix et les règles normales de fonctionnement du marché intérieur. Ce phénomène, par la concurrence déloyale qu´il provoque et les pratiques négatives qu´il engendre et encourage, notamment la corruption, est essentiellement à l´origine du blocage des investissements qu´ils soient nationaux ou étrangers, soutient encore cet ancien commis de l´Etat rompu aux pratiques bureaucratiques. Dans son sillage, il relève qu´il existait sur le territoire national quelque 70 marchés dits libres, autant de «zones de non-droit où la facture et le chèque ont disparu», a ajouté M.Hamiani.
D´un autre côté, le marché informel, pour grave qu´il soit, ne constitue néanmoins qu´un des «nombreux freins à l´investissement» que seraient, a-t-il énuméré, les problèmes d´accès au foncier, le niveau élevé des taux d´intérêt et le ´blocage du processus de privatisation´´, résultats d´une «lenteur» dans l´exécution des réformes de seconde génération après le succès de l´ajustement macroéconomique. Pour y remédier, «il faut que l´Etat mette en oeuvre plus d´outils de contrôle à même d´assurer la pérennité de la production nationale». Pointant un doigt vers certains industriels qui ont préféré passer à l´informel, il déclare sans citer de noms: «Les gens ne sont pas régis par les mêmes lois en Algérie.» Voilà une déclaration pleine de sens, mais qui a laissé l´assistance sur sa faim. Tout comme il s´est refusé à répondre à la question relative à l´éventuel financement des industriels des partis politiques ou des candidats potentiels à la prochaine présidentielle.

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